Voici de quel ton il raille sa propre laideur : « Les uns disent que je suis cul-de-jatte ; les autres que je n’ai point de cuisses et que l’on me met sur une table dans un étui, où je cause comme une pie borgne ; et les autres, que mon chapeau tient à une corde qui passe dans une poulie et que je le hausse et le baisse pour saluer ceux qui me visitent… » Il proteste gaiement contre ces peintures de fantaisie ; mais, revues et corrigées par lui, elles ne le rendent pas beaucoup plus séduisant.
il ennuiera : ce ne sera qu’une déclamation, il faut des peintures naïves ; il faut de la variété ; il faut du simple, d’élevé, de l’agréable.
L’histoire, c’est de la grande peinture.
… Ce qu’il y a de plus beau, je ne dis pas dans la langue des hommes, mais dans toutes les langues des hommes, quelles qu’elles soient, car ni peinture, ni musique, ni statue, ni monument en pierre ou en prose, ne valent cette chose surhumainement adorable : de beaux vers !
Une telle peinture de contrebande doit être arrêtée aux frontières.
Les influences de la peinture et de la statuaire, qu’une poésie sans idées prend pour une fontaine de Jouvence et dans lesquelles elle se plonge jusqu’à s’y noyer, la rage du flamboiement, de l’efflorescence, de l’arabesque et même du funambulesque, n’y font rien : le poète des Stalactites et des Cariatides — il faut bien le dire !