Ses juges n’eurent pas de peine à démêler en ce téméraire un homme qui pensait par lui-même, un écrivain de race. […] Ceux même qui n’ont entrevu Jérusalem qu’une fois ont de la peine à se calmer. […] Combien, méconnus de leurs semblables, trouvèrent enfin un confident de leurs peines dans le doux et triste ami de Charlotte ! […] Jordan, Specht et Pix dans leur comptoir, et même les gens de peine autour de leurs ballots. […] Vous êtes l’ami de ma jeunesse, et si jamais vous étiez dans le malheur ou dans la peine, ah !
Nous l’avons vue souffrir à cet égard, souffrir réellement, lorsqu’on exprimait le moindre blâme devant elle ; et dans ces occasions elle imposait silence d’une manière qui n’était jamais désobligeante, car elle montrait tout simplement la peine qu’on lui faisait éprouver. […] Pasquier, lequel, à beaucoup d’égards, nous paraîtrait d’hier, tant les facultés aimables, que la société exerce, accompagnent sans peine jusqu’au bout les mérites solides. […] Il est plus facile, croyez-moi, d’abandonner son cœur à l’amour et au repos dans la retraite, que de servir Dieu dans le monde ; c’est l’œuvre aussi d’une vraie piété d’y parvenir en cette dernière voie… Gravez au dedans de vous-même cette première vérité, que la religion veut l’ordre avant tout, et que, puisqu’elle a permis et consacré l’établissement des sociétés, elle se plaît à encourager tous les devoirs qui concourent à les maintenir… Mais surtout chassez de votre esprit cette erreur, que les peines seules peuvent nous rendre agréables à Dieu. […] On ne se doute pas de toutes les peines et de toutes les ruses à bonne fin qu’il nous a fallu avoir, nous autres critique qui tenions à accroître sur quantité de points délicats et neufs l’histoire littéraire contemporaine ; qui avions besoin d’être bien informé, et qui ne voulions écrire sous la dictée de personne.
Les chèvres le broutent à mesure qu’il verdit ; le vent le secoue ; il a peine à vivre et s’accroche par ses racines tordues au sol qui s’effondre : ses graines, qui tombent sur la pente pierreuse, meurent ou avortent. […] A peine le dauphin a-t-il fait une question qu’il lui a donné six réponses. […] Tout était en commun, plaisir, peine, souffrance Ce qui manquait à l’un, l’autre le regrettait ; Si l’un avait du mal, son ami le sentait ; Si d’un bien, au contraire, il goûtait l’espérance. […] Il dit que du labeur des champs Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants, Parcourant sans cesser ce long cercle de peines Qui, revenant sur soi, ramène dans nos plaines Ce que Cérès nous donne et vend aux animaux ; Que cette suite de travaux Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes, Force coups, peu de gré ; puis, quand il était vieux, On croyait l’honorer chaque fois que les hommes Achetaient de son sang l’indulgence des dieux.
Cependant, puisqu’une curiosité puérile m’entraîne à les étudier, je suis bien obligé de présumer qu’ils en valent la peine, et je maintiens ma seconde hypothèse. […] On aurait peine à pardonner ces choses à un Dieu que l’on concevrait rationnellement et que, par suite, on n’aimerait point : on en remercie le Dieu que l’on conçoit tout de travers, mais qu’on aime. […] … Remords si chers, peine très bonne, Rêves bénis, mains consacrées, Ô ces mains, ces mains vénérées, Faites le geste qui pardonne ! […] Quelqu’un de fort | et de juste assurément Sans peine avait | su démêler la malice Et l’artifice | en un orgueil qui se ment (?).
Quand on songe que tout le mouvement intellectuel accompli jusqu’ici a été réalisé par des hommes malheureux, souffrants, harcelés de peines intérieures et extérieures, et que nous-mêmes nous en recueillons la tradition, d’un cœur agité, au milieu des craintes et des angoisses, on prend en meilleure estime cette nature humaine, capable de poursuivre si énergiquement un objet idéal. […] Les sages savent qu’il y a un fil sous tout cela, mais que ce n’est pas la peine de faire tant de fracas d’une découverte aussi simple. […] S’il eût vu Dorothée belle, courageuse et fière au bord de la fontaine, il eût osé lui dire : « Laisse-moi boire. » Si, comme Dante, il eût vu Béatrix sortant les yeux baissés de l’église de Florence, peut-être un rayon eût traversé sa vie, et peut-être la fille de Falco Portinari eût-elle souri de sa peine. […] Il entendit aussi la voix de ceux qui, par des preuves indubitables, avaient acquis la connaissance de l’être suprême, de ceux qui possédaient la grammaire, la poésie et la logique, et étaient versés dans la chronologie ; qui avaient pénétré l’essence de la matière, du mouvement et de la qualité ; qui connaissaient les causes et les effets ; qui avaient étudié le langage des oiseaux et celui des abeilles (les bons et les mauvais présages) ; qui faisaient reposer leur croyance sur les ouvrages de Vyasa, qui offraient des modèles de l’étude des livres d’origine sacrée et des principaux personnages qui recherchent les peines et les troubles du monde 204 ». » L’Inde me représente, du reste, la forme la plus vraie et la plus objective de la vie humaine, celle ou l’homme, épris de la beauté des choses, les poursuit sans retour personnel, et par la seule fascination qu’elles exercent sur sa nature.
Les situations sont souvent risquées, choquantes à un point qu’on a peine à se figurer. […] Niccolo Barbieri dit Beltrame, dans sa Supplica, nous explique une amélioration que nous aurions, sans lui, quelque peine à comprendre.