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2138. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

La littérature n’est pas un pays bien attrayant à habiter. […] Maître Phantasm et l’Ermite découvrent un pays autour de la montagne. […] Mais celui qui seul me restait, qui défendait la ville et nous-mêmes, voilà que tu viens de le tuer, comme il combattait pour son pays : Hector ! […] Il y a si longtemps que je ne suis pas venu dans ce pays que je ne me rappelle plus bien… (Il consulte le poteau.)

2139. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

J’étais complètement grisée et illusionnée, en route pour des pays inconnus… Malheureusement, à un tournant trop brusque, le char versa brutalement et l’impératrice, avec un élan terrible, fut projetée par terre… Je fus d’abord abasourdie par le choc, puis j’éprouvais une atroce douleur au bras gauche. […] La gloire, les triomphes nouveaux, la retenaient en de lointains pays ; mais il était bien entendu que je ne pouvais pas avoir d’autre marraine qu’Elle : l’Étoile, la fée, la diva, Giselle, enfin ! […] — De quel pays es-tu, pour être si belle ? […] Avignon était le pays d’origine, là, où la bonne tante Mion était seule, aujourd’hui, à représenter la famille des Gautier d’Avençon, qui avaient tenu jadis une place importante. […] Il y avait des prêtres et beaucoup des plus importants châtelains du pays.

2140. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Parti en exploration à travers la société contemporaine, il a découvert un pays de formation récente, reconnu « une terre nouvelle qui manquait à la topographie parisienne ». […] D’autre part, les chefs-d’œuvre que nous a légués le théâtre de tous les pays et de tous les temps n’ont probablement servi à rien. […] « Je me sens dépaysé dans mon pays, disait-il. […] Une société toute neuve, sans passé, sans traditions, sans croyances et même sans préjugés ; un pays d’égalité où la richesse est devenue le but de toutes les ambitions depuis qu’elle est devenue la seule inégalité possible45. » C’est dire que le mélange des classes est le grand fait du monde moderne. […] Au milieu de ce grand mouvement parisien, dans les salons, dans les théâtres, dans les expositions de toute nature, tous les pays et tous les siècles ont passé sous ses yeux et traversé son intelligence.

2141. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Ce qu’il faut dire à la décharge de sa mémoire, c’est qu’il avait de l’humanité ; que Mme Valmore n’avait jamais invoqué vainement en lui le compatriote et le pays ; qu’elle lui demandait chaque année des grâces pour étrennes, — des délivrances de prisonniers ; qu’elle avait une manière de les lui demander en glissant un mot de patois flamand (acoute’m un peo, écoutez-moi un peu !)

2142. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Des pays enchantés où rien ne vous attend sont arides.

2143. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

la plainte du pays ; la douleur morne, l’espoir opiniâtre de la vieille armée ; l’espoir plus léger, l’impatience et les moqueries de la jeunesse ; la tristesse dans le plaisir ; de l’esprit tour à tour piquant, coloré, attendri, comme il ne s’en trouve que là depuis Voltaire ; de suaves et gracieuses enveloppes d’une pureté d’art antique, et qui par moments rappellent, ainsi qu’on l’a remarqué avec goût, Simonide, Asclépiade et les érotiques de l’Anthologie. 

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