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2025. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

L’étang, le marais ou fagne, a produit les annequins et les lumerettes, qui, pareils à des feux follets, dansent la nuit devant les voyageurs égarés et les entraînent dans les joncs, où ils se noient. […] Car, ne pouvant pas concevoir que de pareils sentiments d’humilité se fussent logés dans l’âme de Montufar, il demeura convaincu qu’il avait été la dupe de ses yeux, le sens de la vue étant, comme tous les autres, fort sujet à l’erreur. » Il y a là une ironie forte, qui passait de beaucoup le génie du pauvre Scarron. […] Mais ton âme, où vivaient les sages d’Hellénie, Garde toujours, dans une éternelle harmonie, Les poètes pareils à des dieux bien-aimés. […] Tellier nous apprend que pareille mésaventure advint à l’écolier Juan de Pontevedra, que Carmen n’aimait point et qu’elle n’aimerait jamais « parce qu’il était farouche et gauche et qu’il ne savait que ses livres ». […] C’est la mer que sillonnaient jadis sur les galères et les trirèmes les vieux poètes et les vieux sages ; et comme ils se tenaient debout à la poupe, au milieu des matelots attentifs, attentive elle-même, elle a écouté, en des nuits pareilles, les chansons d’Homère et les paroles de Solon.

2026. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Celles-ci ne sont pas davantage susceptibles de putréfaction chez les animaux que chez les végétaux ; la carapace d’un crustacé, le squelette d’un mammifère sont dans des conditions d’inaltérabilité pareilles à l’écorce ou au bois d’un chêne. […] Le règne animal a fourni des exemples pareils. […] En d’autres termes, il s’agit de savoir si les procédés par lesquels les chimistes ont formé ces composés naturels sont le calque exact de ceux qu’emploie la nature ; si la synthèse chimique, qui, dans l’économie, forme les corps organiques, est pareille à celle de nos laboratoires.

2027. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

  On doit être étonné, qu’une pareille dispute se soit élevée dans un siècle, où les Sciences étoient si manifestement redevables aux Anciens de l’éclat qu’elles répandoient sur toute la France. […] Si de pareils ouvrages démontrent assez la dépravation des mœurs & la démence des esprits, ils n’annoncent que trop la décadence des Lettres & la corruption du goût.

2028. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Samedi 17 janvier On parle d’About, de son besoin maladif de dire des méchancetés spirituelles, méchancetés, dont l’émission était toujours précédée d’une fermeture jouisseuse des yeux, pareille à celle d’un chat qui boit du lait, savourant d’avance la cruauté de son mot, et qui faisait s’écrier à Mme About : « Edmond, Edmond ! […] Il a des rouges de cire à cacheter de papetiers en faillite, des bleus à la dureté du bleu de Prusse, des jaunes et des violets pareils aux jaunes et aux violets des vieilles fayences de l’Europe, et ces éclairages de parties de nu avec des hachures de blanc pur, sont, je l’ai déjà dit, tout ce qu’il y a de plus insupportable, de plus cruel pour l’œil.

2029. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Tout semble le chevet d’un immense mourant ; Tout est l’ombre ; pareille au reflet d’une lampe, Au fond, une lueur imperceptible rampe ; C’est à peine un coin blanc, pas même une rougeur. […] Nos souffrances ne sont point émoussées par ce fait qu’elles ont été les souffrances de ceux qui ont vécu avant nous ; par contre, pas une de nos joies ne sera déflorée par les joies toutes pareilles de nos pères endormis.

2030. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Mais nous avions besoin d’une pareille entreprise, nous n’avions point de bonne histoire d’Allemagne ; vous sçavez combien la moins mauvaise, celle de Heiss est imparfaite : n’êtes-vous pas trop heureux qu’il se trouve un homme au monde qui donne sa vie à la retraite, à la lecture, &c. pour avoir l’honneur de vous conduire dans les détours de ce curieux labyrinthe, où vous ne seriez jamais entré sans lui, ou dont vous ne vous seriez jamais tiré. […] Mallet dans un pareil nombre de volumes & postérieure à la précédente.

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