Par conséquent, notre époque, à nous, nous paraît toujours irrégulière ; notre époque, à nous, nous paraît toujours une époque d’anarchie littéraire. […] Frédérique pleura, au départ, un peu plus, paraît-il, que Goethe. […] C’est en son temps qu’il pouvait paraître exagéré, c’est maintenant qu’il paraît vrai ; c’est demain qu’il semblera discret. […] Chacune d’elles lui paraît toujours un sacrifice. […] Chateaubriand, Hugo, Lamartine, Balzac étaient dépassés et paraissaient maigres descripteurs, comme Jean-Jacques Rousseau avait paru tel auprès d’eux.
» Elle parut curieuse d’entendre la lecture du pamphlet. […] C’est ici que paraît avec évidence la sincérité de sa passion. […] Il annonce, comme devant bientôt paraître, des Poèmes bibliques. […] “Ce sonnet, me dit-il, ne te paraît pas fort clair, n’est-ce pas ?” […] Si maintenant l’inégalité paraît davantage, à qui peut-elle causer beaucoup d’étonnement ?
Il nous apprend, par exemple, à quel point les Martyrs de Chateaubriand, que nous savions bien n’avoir pas réussi au gré de l’auteur et de ses amis, ont été et ont paru une chute, une vraie chute, « la plus brillante dont on eût été témoin », mais une chute complète et avouée des amis eux-mêmes. […] À propos de la Correspondance de Mme Du Deffand avec Horace Walpole, qui paraissait alors pour la première fois (1812), et que Sismondi lisait avec sa mère, il écrivait à Mme d’Albany, en faisant d’elle à l’auteur un rapprochement qui s’offrait de lui-même, et que nous n’aurions pas manqué de faire également : « En lisant ces lettres, permettez-moi de vous le dire, nous pensions souvent à vous ; le parfait naturel de son style, la vivacité de toutes ses impressions, l’originalité de son esprit nous faisaient comparer ; mais ce qui lui manquait surtout, c’était le caractère… Quelle dévorante activité l’ennui avait en elle ! […] Charte : « Le vague dans les idées, la confusion et l’exagération qui commencent au milieu du livre, me paraissent faire un contraste très-étrange avec la grande netteté du commencement. » Ce jugement est le vrai, et, en se généralisant, il s’appliquerait assez bien à tout le côté historique et politique de Chateaubriand. […] Du reste, je n’avais eu qu’à paraître ; maître absolu de la ville, j’y pouvais faire pendre cent personnes si c’eût été mon bon plaisir. » Durant cet entretien, suivi tout en marchant, Napoléon s’était échauffé. […] Comme vous, je suis persuadé que c’est un enseignement tout nouveau qui serait nécessaire pour satisfaire les âmes pieuses ; comme vous, je ne vois commencer nulle part cet enseignement : bien au contraire, je vois reproduire la religion par ses abus, par son côté haïssable. » Sismondi représente à Channing qui, de loin, paraît avoir jugé trop indulgemment les choses, comment en Amérique, pays neuf, on n’a pas eu à supporter le vieil échafaudage religieux avec tout ce qui en était l’accompagnement et la conséquence, cette institution toute-puissante et intolérante qu’il a fallu, avant tout, renverser au XVIIIe siècle : ce fut une lutte et une crise par où il était nécessaire de passer.
Son arrivée, quoique inopinée, lui parut de bon augure. […] « J’avais le projet, dit-il en faisant l’exposition de ce sonnet, de rapporter les persécutions que j’ai éprouvées ; mais la crainte de paraître orgueilleux et plein d’ostentation me détermine à passer rapidement sur ces circonstances : véritablement, il est difficile d’éviter ces imputations lorsqu’on parle de soi. Le marin qui nous raconte les dangers qu’il a courus dans sa navigation a plutôt en vue de nous faire admirer ses talents et sa prudence, que les faveurs dont il est redevable à sa bonne fortune ; et souvent, il lui arrive d’exagérer ses périls pour augmenter notre admiration : de même les médecins ne manquent guère à présenter la situation de leur malade comme beaucoup plus alarmante qu’elle ne l’est en effet, afin que, s’il vient à mourir, ce malheur soit plutôt attribué à la force de la maladie qu’à leur défaut d’habileté ; et que s’il en réchappe, le mérite de la cure paraisse encore plus grand. […] (L’olivier, dans quelque douce plaine sauvage, paraît, selon le vent qui agite ses feuilles, sombre ou verdoyant.) […] Les gardes ne parurent pas.
Et vous paraissez croire aujourd’hui que, dépouillés de ce prestige de la culture antique, n’ayant plus que le prestige grossier de la richesse, vous pourrez vous défendre. […] Et il a paru persuadé qu’un mouvement comme celui qui se produit aujourd’hui pour réformer l’enseignement devait nécessairement avoir des racines politiques. […] Je soumets l’idée, qui me paraît digne d’être creusée, à l’intelligente Direction des Marges. […] Le temps ne me paraît point éloigné où des Dictionnaires dénués d’ironie pourront mettre en face de ce mot : littérature cette courte définition : « distraction d’illettrés ». […] Bien écrire a toujours paru subversif et il a toujours été entendu que l’on pensait mal quand on s’exprimait avec quelque soin.
A cette lueur qui éclaire ses premiers pas, l’esprit français marche avec tant de lenteur, qu’il paraît à quelques-uns reculer. […] Nous sommes fixés sur l’époque où doit commencer l’histoire de cette littérature ; c’est cette seconde époque où l’art paraît, et où l’esprit français exprime des idées générales dans un langage définitif. […] Nous l’aimons, parce qu’elle nous paraît la meilleure patrie pour l’homme en général ; nous voudrions y donner le droit de cité à tout le genre humain. Nous l’aimons, parce que toutes choses nous y paraissent plus conformes à la raison, à la possession de laquelle il nous plaît de convier et d’associer tout le monde. Est-ce un effet des circonstances extérieures d’un pays admirablement tempéré, où, sous un ciel qui ne nous opprime jamais, l’âme paraît plus indépendante du corps, et jouit d’une plus grande liberté ?