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414. (1894) La bataille littéraire. Septième série (1893) pp. -307

Jérôme Coignard Ce m’est toujours un plaisir d’avoir à ouvrir un livre de M.  […] Je vous croyais un autre homme. » Tout à coup on frappa une fois, deux fois, on essayait d’ouvrir. […] Dès lors, l’École française est fondée et son enseignement se complète par la création de l’École de Rome en 1866 ; les Salons s’ouvrent et l’art entre dans cette magnifique période qui a valu à la France tant de grands artistes. […] Soyez donc à jamais béni par la postérité infidèle à laquelle votre génie a ouvert les portes de l’aurore. » Voilà la note juste. […] Platon était un jeune homme de haute stature, aux larges épaules, grave, recueilli, presque toujours silencieux ; mais lorsqu’il ouvrait la bouche, une sensibilité exquise, une douceur charmante émanait de ses paroles.

415. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Bazin, qui a eu l’honneur d’ouvrir la voie aux faiseurs de recherches, est aujourd’hui convaincu d’erreur sur plus d’un point. […] Louis Veuillot, il n’y a qu’à ouvrir le volume de M.  […] Coquelin n’a qu’à se présenter et à ouvrir la bouche pour être plaisant. […] J’espère que le succès des Ménechmes lui ouvrira les yeux. […] Amaury joue très gentiment le chevalier, il n’y est pas assez ouvert, assez pimpant, assez dix-huitième siècle.

416. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — I »

On aperçut qu’il n’y a pas lieu de tenir rigueur à un pouvoir qui nous fait concevoir les choses autres qu’elles ne sont si, à vrai dire, les choses ne comportent pas une réalité fixe, et, dans la troisième partie de cette étude on reprit avec complaisance l’examen des diverses conceptions au moyen desquelles l’esprit, par la vertu de ce pouvoir de déformation, nous ouvre sur les choses les perspectives où nous les saisissons.

417. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Quand on ouvrit l’estomac, on y trouva une matière neutre d’un blanc grisâtre qui existe habituellement pendant le sommeil hibernal de ces animaux. […] Nous ouvrons l’estomac, nous y trouvons une bouillie grisâtre, que nous jetons sur un filtre. […] Si nous ouvrons actuellement l’estomac et l’intestin de l’autre animal, nous trouvons dans l’estomac une matière grisâtre dans laquelle on reconnaît des fragments de tête de mouton cuite. […] Si l’on vient à ouvrir le ventre, la pression est insuffisante pour faire circuler le sang vers le foie, et si l’on ouvre alors le thorax, il y a même reflux du sang de cet organe, qui se mélange avec le sang de la veine porte, à cause de l’absence de valvules dans ce système veineux. […] Nous tuons l’animal par la section du bulbe rachidien, comme vous l’avez déjà vu faire ; nous lui ouvrons le ventre, nous saisissons le paquet des vaisseaux et des nerfs hépatiques, et nous lions le tout en masse pour empêcher le reflux du sang venu du foie dans la veine porte, puis nous prenons alors du sang de cette même veine ; nous ouvrons la poitrine et prenons du sang des veines hépatiques.

418. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

Des murs percés de vomitoires, entrées et issues immenses, s’ouvrent de distance en distance, pour donner accès à cent dix mille spectateurs. […] Douze cents pieds d’espace ouvrent à l’œil la vue nécessaire pour embrasser la masse et la beauté de l’église. […] Quand une des cinq portes de ce portique s’ouvre, l’édifice apparaît tout entier. […] Ouvrez vos yeux et confessez le mystère, le secret de Dieu !

419. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

— Il faut te sauver aux Camaldules, lui dit sa mère ; tu appelleras du pied du mur, le frère Hilario, et tu le supplieras de t’ouvrir la chapelle où le bandit de San Stefano a vécu jusqu’à quatre-vingt-dix ans dans un asile inviolable à tous les gendarmes de Lucques, de Florence et de Pise, protégé par la sainteté du refuge. […] Je me coupe les cheveux sur les tempes, sur le front, sur le cou jusqu’à la racine, et j’en jette les poignées sur mon lit ; le coffre où ma tante conservait les habits, les guêtres, les souliers, le chapeau, la zampogne de son pauvre jeune mari défunt, me frappe les yeux au pied du lit de Magdalena ; je l’ouvre, j’en tire convulsivement toutes ces hardes presque neuves : la chemise de toile écrue, avec la boucle de laiton à épingle qui la resserre comme un collier au-dessous de la poitrine ; les larges chausses de velours qui se nouent avec des boutons de corne au-dessous du genou ; la veste courte à boutons de cuivre, les souliers à clous, les longues et fortes guêtres de cuir qui en recouvrent les boucles et qui montent jusqu’au-dessus des genoux ; le chapeau de Calabre, au large rebord, retombant sur les yeux, à la tête pointue, avec sa ganse de ruban noir et ses médailles de la madone de Montenero, qui pendent et qui tintent autour de la ganse. […] Et quand on te le dirait, à qui t’adresseras-tu pour qu’on t’ouvre les portes de fer de sa cage ? […] CXLI Alors je m’agenouillai dans la poudre du chemin, sur le premier degré du palais de sa niche, j’enflai la peau de chèvre si longtemps vide et muette qui donne le vent au chalumeau d’où le vent sort en musique, selon qu’on ouvre on qu’on ferme plus agilement avec les doigts les trous de la flûte, et je commençai à jouer un des airs les plus amoureux et les plus dévots que nous avions composés par moitié, Hyeronimo et moi, un beau soir d’été, au bord de l’eau, sous la grotte du pré.

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