Néanmoins la tempête de Virgile fait bonne figure, ne s’oublie pas et demeure personnelle. […] La passion la plus forte ne peut aveugler au point de faire oublier que l’homme n’a pas trois mains. […] En voyage, il n’oublie pas le grignotement de la pluie sur la capote de sa voiture. […] On n’oubliait ni les fleurs ni les fruits. […] La qualité de ses idées fait oublier qu’il a trop d’esprit.
Mais enthousiasme ne signifie pas seulement violence et passion, n’oublions pas que ce mot représente encore, et mieux, l’émotion naturelle du cœur.
Les plaisanteries philosophiques n’ont pas fait oublier qu’il est un des plus estimables Ecrivains de notre Littérature.
Ses Chansons, que nos fades Ariettes ne sont pas capables de faire oublier, ont amusé long-temps la Cour & la Ville.
Quoiqu’il regne dans ce Roman un ton de métaphysique contre nature, sur-tout dans une femme, & très-nuisible à l’intérêt ; quoiqu’on y trouve quelques expressions alambiquées ; quoique le dénouement en soit totalement manqué, on ne peut cependant se refuser, en le lisant, au charme séducteur qui en rend la lecture agréable & en fait oublier les defauts.
Sans les Vers** de Boileau, qui parlent de lui, sa mémoire seroit peut-être oubliée ; car ses Poésies, comme ces Pieces fugitives que nos petits Auteurs voient réguliérement périr le lendemain de leur naissance, ne sont pas dignes d’entrer dans aucun Recueil intéressant.