Le parti tragique et brûlant que Balzac a tiré de cette méprise, aurait dû épouvanter la mémoire de Mme de Chandeneux et arrêter sa plume dans les tremblements du respect, quand elle ose cette réminiscence. […] Cette femme absolument sans esprit, malgré son espèce de talent, et dont on a osé placer la statue là où Voltaire seul, ce Dominateur par l’esprit, a la sienne, n’a jamais, au fond, inspiré, comme Voltaire, d’enthousiasme à personne, malgré ses succès.
Quand le régime parlementaire, avec une stupidité qui ne sentait pas même la honte, mettait en question l’abandon de nos établissements d’Algérie, l’Armée était l’antagonisme le plus glorieux et la meilleure critique du gouvernement qui osait ainsi disposer des acquêts de son épée ; car ses conseils d’état-major sont secrets et dans ses rangs l’incompétence se tait et obéit, contrairement au système de discussion et de publicité qui n’a jamais su que semer le bruit pour recueillir la tempête. […] Nous, chrétien, nous oserions prendre sur notre conscience la responsabilité du mot audacieux, échappé à un des plus éloquents penseurs que le Catholicisme contemporain ait produits : « L’armée est à la France ce que Notre-Seigneur Jésus-Christ est à la sainte Trinité, car, de même que le sang de Jésus-Christ est dans le pain de l’Eucharistie, dans le pain que mange la France il y a du sang de l’armée !
Voilà la question que nous osons poser ! […] Et que les conservateurs actuels, qui, malheureusement, ne savent pas toujours ce qu’ils ont à conserver, après avoir lu le livre de Champagny et appris ce que furent pour Rome la nationalité et la famille, osent enfin demander la force de notre pays à cette centralisation qui est le souvenir de l’ancienne unité romaine, et qui pourrait nous rapporter la même gloire !
Un poète, il est vrai, Lord Byron, mais Lord Byron malade, spleenétique, agacé, mâchant du mastic et buvant du soda-water, a fait un jour l’éloge osé et peut-être ironique de l’avarice, la passion la plus intellectuelle, disait-il ; ce qui n’est pas une recommandation bien forte pour Bellegarrigue, lequel comprend, lui, l’amour de l’or sous des formes moins concrètes et moins immobiles. […] À part le fond des choses, qui, selon nos ridicules et chers préjugés, déshonore une nation dont on ose les dire, nous ne voudrions pas, même pour la forme, du panégyrique de Bellegarrigue, fût-il une flatterie !
Il est tombé, lui aussi, amoureux de cette créature si légère d’esprit, de conduite et de tout, qu’il n’a pas osé mettre, il est vrai, dans ses Femmes vertueuses du grand siècle, mais dont il a parlé comme si elle était une vertu, elle qui n’était qu’une coquetterie ! […] Eh bien, ce chef-d’œuvre sur madame de Maintenon, qui ne sera, j’ose le dire, surpassé par rien de ce qu’on écrira désormais sur cette grande femme vertueuse, parce qu’il est un point au-dessus duquel il est impossible de se placer : c’est celui de la vérité absolue !
Voilà à peu près les idées générales, qu’il ose déboutonner, de sa philosophie, mais ses idées générales en histoire, empruntées à des maîtres qui les ont eux-mêmes empruntées, ont-elles plus d’originalité ? […] Martin tout entier et tout aussi acharné qu’au Moyen Âge, mais plus désarmé, car il n’ose pas se servir de sa catapulte du druidisme.