Je ne l’oserai dire, et peu de gens d’ailleurs s’en soucient.
La faute en est en partie aux acteurs, je l’ai dit, et en partie au public, il faut oser le dire.
Les sujets historiques, que la tradition offre généralement à traiter dans les compositions de collège, poussent forcément à l’invention romanesque : on ignore trop le détail particulier des événements réels, les ressorts cachés, les causes secrètes, les passions individuelles, les accidents insignifiants, mais gros de conséquences ; et dans la brume vague, dans le recul majestueux, où les hommes de l’histoire apparaissent comme de grands fantômes sans consistance, on n’ose rien soupçonner de médiocre ou d’ordinaire : on ne veut rien que de grand, de surprenant : du sublime et de l’horreur.
L’Institution française est vraiment une forte et grande chose : il y a une gravité soutenue de ton, un enchaînement sévère de raisonnements, une véhémence de logique, une phrase déjà ample, des expressions concises, vigoureuses et, si j’ose dire, entrantes, qui en plus d’un endroit font penser à Bossuet : à Bossuet logicien, je le veux, et non pas à Bossuet poète, mais enfin à Bossuet.
Il n’osait tendre les bras, celui qui te rêva le mieux, celui qui le mieux te devinait, celui qui t’a le mieux aimée… YELDIS.
Nous n’oserions décider quel acteur de son temps Callot a eu en vue dans ce dessin.