Comme mœurs, la première personne que j’ai rencontrée à Londres était un pauvre honteux qui n’osait pas demander l’aumône, parce qu’il n’avait pas de gants. […] Mais cette découverte est tellement inquiétante, qu’il n’ose pas la livrer à la publicité. […] Il a été le seul qui ait osé faire quelques observations. […] Dire qu’elle excelle dans sa multiple besogne, je n’oserais pas l’affirmer. […] On profilera sa silhouette dans une pièce, ou bien on lui jettera au bas de la colonne d’un feuilleton, un bout d’éloge banal, qu’on n’oserait offrir à personne, et qu’on lui mettra dans la main comme un sou démonétisé.
Quand on a osé se faire amazone, on ne doit pas craindre les massacres sur le Thermodon. […] Quel que soit l’orgueil de nos pédagogues, lequel oserait se dire supérieur à Bossuet, à Fénelon, ou même à Sénèque et Burrhus ? […] Pourtant je n’ose guère reprocher à la femme de Michelet de n’avoir point su résister à l’imitation d’un si prestigieux et nerveux écrivain. […] Je crois qu’elle aime un peu ces êtres dont elle n’ose parler sérieusement puisqu’ils ne sont point catalogués grands sur les listes officielles. […] Pourtant elle n’ose s’attaquer à cette plume d’oie taillée par un « archange ».
Le zéphire n’osait passer, L’herbe se retenait de croître. […] La Bruyère dit fort bien : « Oserai-je dire que le cœur seul concilie les choses extrêmes et admet les incompatibles ? […] Lemaître n’a jamais osé faire que des traductions ! […] Et sur Néron aussi, il a su ou osé tout dire ou tout insinuer. […] Mais celle-là, oui : et qui osera dire qu’elle n’en valait pas la peine ?
Elle n’ose pas. […] Osez m’assurer que vous ne venez pas de chez M. […] Enfin, il a été son amant ; ils ont gardé ensemble, si j’ose m’exprimer ainsi, les porcs de l’Écriture ; cela est un lien. […] Meilhac et Halévy ont fait de ce sympathique fantoche un naïf, mais non pas un « mufle », si j’ose m’exprimer ainsi. […] C’est une marmite qui moucharde, si j’ose m’exprimer ainsi.
« Oserez-vous, chaste amitié, proférer celui de LUCILE FRANQUE ? […] C’est ainsi qu’accoutumés à tout envahir, ils osaient disputer à Dieu même l’encens que lui offraient les hommes. […] La terreur était telle dans les quartiers de Paris, que quand on faisait ces expéditions nocturnes, personne n’osait ouvrir sa fenêtre pour s’assurer de ce qui se passait dans la rue. […] Bien que l’on se soumit à ce mode d’exposition, puisqu’il rapporta vingt mille francs, on le blâma généralement, et depuis, aucun artiste n’a osé y recourir de nouveau. […] Mais s’il eût osé faire un aveu de la même sorte en 1804, il se serait certainement écrié en sortant de chez Pie VII : Voici mon pape !
. — Je fus rendre la Dunciade et le parapluie ; je la trouvai dans le jardin sans oser lui parler. […] M. de Condorcet lui-même ne l’oserait pas. […] il l’aurait fait, j’ose le dire, avec plus de richesse et de réalité que les philosophes éclectiques qui ont suivi, lesquels, n’étant ni physiciens, ni naturalistes, ni mathématiciens, ni autre chose que psychologues, sont toujours restés par rapport aux classes des idées dans une abstraction et dans un vague qui dépeuple l’âme et en mortifie, à mon gré, l’étude.