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1021. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

Tous ces détails sont trop longs dans l’original, je n’ai présenté ici que le fond des idées.

1022. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

S’il lui manque de ces expressions originales, et dont quelquefois une seule représente une masse d’idées, il a ce coloris toujours égal, qui donne de la valeur aux petites choses, et qui ne dépare point les grandes ; il n’étonne presque jamais l’imagination, mais il la fixe : il emprunte quelquefois de la poésie, comme Bossuet ; mais il en emprunte plus d’images, et Bossuet plus de mouvements.

1023. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Il n’a point le tour original, fort et rapide de La Bruyère, mais il peint souvent par de grands traits l’homme que La Bruyère n’a peint que par les ridicules et les faiblesses.

1024. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »

Telle fut la grandeur, le caractère original de ces hymnes que la foi chrétienne, que la pitié, que l’espérance prodiguaient au milieu des misères du monde romain expirant ; telle était cette source de ferveur pure et sublime, cette Aréthuse chrétienne qui ne cessait point d’épandre quelques filets limpides sous les flots de la barbarie.

1025. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Il est assez peu probable que Bacon les ait trouvés d’original, ces principes qu’il n’eut jamais l’idée d’appliquer à rien. […] Très peu de ces enfantillages ont passé du texte original dans l’édition française. […] Le doute naît, lorsque l’on a recours, non pas à une traduction amendée, mais au texte original, ou à une traduction contemporaine. […] Il n’est pas l’homme de la tradition ; il imagine, il innove, il crée ; il n’a pas peur d’être original. […] Comme nous sommes injustes pour des écrivains originaux tels que l’abbé Desfontaines et l’abbé Coyer !

1026. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Pendant qu’on ne cherchait qu’à dire, d’une manière neuve, originale et au besoin bizarre, des choses anciennes, ce sont des choses nouvelles que l’on a découvertes ; on va se piquer maintenant d’en trouver d’autres ; ce sera bientôt la grande affaire des faiseurs de Maximes ; — et, un jour, La Rochefoucauld ne sera, de son vrai nom, que le dernier des illustres précieux. […] De la place de La Rochefoucauld dans la littérature de son temps ; — et de l’abus qu’il y aurait à en faire « un grand écrivain ». — Un « grand écrivain » est toujours abondant, fécond, et plus varié surtout que ne l’a été La Rochefoucauld. — Qu’à ce titre, et dans tous les sens du mot, ©n peut l’appeler « un rare écrivain » : — rare en tant que stérile ; — rare en tant qu’original ; — et là où il est bon, rare enfin en tant qu’exquis. […] Morgand. — L’édition vraiment « originale » n’en demeure pas moins l’édition de 1665, Paris, chez Barbin. […] Les principales éditions sont, comme éditions originales, ou capables d’en tenir lieu, l’édition de 1666 ; — l’édition de 1673 ; — l’édition de 1674 ; — et l’édition de 1682, procurée par Lagrange et Vivot. […] — La naïveté des Contes de Perrault n’existe que dans l’imagination de ceux qu’ils amusent ; — le mot de La Fontaine sur Peau d’âne ; — agrément original des sujets de Perrault ; — et sécheresse du style dont il les a lui-même revêtus.

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