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1194. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24

Je ne parle point de celle qui consiste dans le ton de voix et dans l’air de tête, cette espece de hauteur n’est qu’une morgue qui marque un esprit borné, et qui rend un homme plus méprisable aux yeux des philosophes, que ne l’est aux yeux des courtisans, le laquais chargé de la livrée d’un ministre disgracié.

1195. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

En vain s’y trouve-t-elle recouverte par une impartialité apparente et le calme de la pensée ; en vain s’y dissimule-t-elle assez naturellement sous un grand nombre de détails purement bibliographiques et personnels, il ne faut pas des yeux de lynx pour bien l’y voir. […] Dès qu’on a jeté les yeux sur cette période de notre histoire, le xvie  siècle apparaît comme un coup mortel porté par l’effort des temps et des esprits au Christianisme et à l’austère et douce civilisation chrétienne, ou comme l’impuissance démontrée de les frapper mortellement l’un et l’autre avec des armes empruntées à l’Antiquité.

1196. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paria Korigan » pp. 341-349

Et, en effet, nous sommes ici aussi loin du bas-bleuisme qu’il est possible d’y être… et c’est déjà, à mes yeux, une gloire pour une femme que de s’en tenir aussi loin. […] Mais, à mes yeux, rien de plus faux que ce rapprochement.

1197. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »

L’œil de Cladel fait grandiose l’objet en le regardant, et le républicain, chez lui, est tellement peintre, qu’il rajeunit et splendifie par la couleur les vieilles rengaines républicaines, quand elles lui tombent sous le pinceau. […] La patrie, cette patrie qui n’a que quelques pieds d’horizon et qui a porté notre berceau, qui nous entre par les yeux dans le cœur aux premiers moments de la vie, et qui est comme le cœur concentré de l’autre et grande patrie, est entrée trop avant en lui pour que son talent puisse exister sans elle.

1198. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Son œil est comme un microscope, sous lequel tout devient immense. […] C’est la même merveille qui plane sur un mont sublime ou sur un front chéri, qui se noie mélancoliquement et délicieusement dans des cieux ou dans des yeux, et dans des lacs pareils à des cieux et à des yeux. […] Mais ses yeux montraient la pureté des yeux des tout petits enfants, une pureté de lointaine transparence, et sa voix, avec un peu de fait exprès dans la fluidité de l’accentuation, caressait. […] — sont de petits soleils où il y a tout le soleil et qui, là, si près des yeux, vous hypnotisent. […] Par instants toutes les larmes des antiques désespérances gonflaient ses yeux.

1199. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

Je voudrais que vous eussiez vu l’usage qu’elle faisait de ses douleurs, et de ses yeux ! […] Ce qui saute aux yeux, c’est le contraire. […] Des cheveux blonds, une peau pâle-clair, des yeux sans expression. […] et des yeux qui sont des torrents d’esprit ! […] Comment voir autrement qu’avec les yeux qu’on a ?

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