Alfred Maury, l’auteur de Le Sommeil et les rêves… (1861) — voir réf. note a p. 58 — a tenu un recueil de ses nuits pendant plus de trente ans, de 1844 à 1878.
Ailleurs, dans un treizain fermé, l’on voit le second hémistiche de chaque vers devenir le premier de son suivant : et sinistre la nuit descend sur le couchant, descend sur le couchant où maint arbre changeant, où maint arbre changeant semble… etc. […] Codomat, sont des œuvres d’une tristesse décourageante, mais le Veilleur de Nuit, la Prise de Berg op Zoom, le Beau mariage, nous laissent rire librement, car le monde ne se compose pas uniquement de filles, de ménages à demi dissous, de bookmakers et d’autres gens tarés.
J’ai fait deux cents lieues, voyageant jour et nuit, pour aller en Écosse voir une seule montagne, mais l’Italie est au-dessus de tout. […] Alors le lecteur est mis en jeu personnellement et est agité par des émotions et des réflexions actuelles ; ce qu’il lit lui sert, on lui a donné un petit tube pareil à celui des Mille et une Nuits, qui centuple la puissance de sa vision.
Tout cela bien aprétié, n’est qu’une imagination heureuse, mais qui pour l’ordinaire nuit au jugement, à mesure qu’elle est forte et dominante. […] Si nous nous rendons maîtres de ces glorieuses dépoüilles, n’en doutons point, les grecs remonteront cette nuit même sur les vaisseaux qu’ils auront pû sauver, et abandonneront ce rivage.
qu’Hérode & toute la ville en furent allarmés ; mais que ce prince prenant le parti de dissimuler, fit assembler les principaux d’entre les prêtres, pour savoir d’eux où devoit naître le Christ ; que les prêtres lui répondirent que c’étoit à Bethléem de Juda ; qu’Hérode laissa partir les Mages pour aller adorer le Messie nouveau né ; qu’il se contenta de leur demander avec instance de s’informer avec soin de tout ce qui concernoit cet enfant, afin qu’étant lui-même instruit, il pût, disoit-il, lui rendre aussi ses hommages ; mais que son dessein secret étoit de profiter de ce qu’il apprendroit, pour lui oter plus sûrement la vie ; que les Mages, après avoir adoré Jesus-Christ, & lui avoir offert leurs présens, avertis par Dieu même, prirent pour s’en retourner une route différente de celle par laquelle ils étoient venus, évitant ainsi de reparoître à la cour d’Hérode ; que Joseph reçut par un ange l’ordre de se soustraire à la colere de ce prince en fuyant en Egypte avec sa famille ; qu’Hérode voyant enfin que les Mages lui avoient manqué de parole, fit tuer tous les enfans de Bethléem & des environs depuis l’âge de deux ans & au-dessous, selon le tems de l’apparition de l’étoile ; qu’après la mort de ce prince, Joseph eut ordre de retourner avec l’enfant & sa mere dans la terre d’Israël ; mais qu’ayant appris qu’Archelaüs fils d’Hérode, régnoit dans la Judée, il craignit, & n’osa y aller demeurer ; de sorte que sur un songe qu’il eut la nuit, il résolut de se retirer en Galilée, & d’établir son séjour à Nazareth, afin que ce que les Prophetes avoient dit fût accompli, que Jesus seroit nommé Nazaréen : & venit in terram Israel, audiens autem quod Archelaus regnaret in Judoeâ pro Herode patre suo, timens illò ire, & admonitus somnis, secessit in partes Galileoe & veniens habitavit in civitate quod vocatur Nazareth, ut adimpleretur quod dictum est per Prophetas, quoniam Nazareus vocabitur. […] Le troisieme, c’est que le commandement fait à Joseph pressoit, puisqu’il partit dès la nuit, qui consurgens accepit puerum & matrem ejus nocte, & secessit in Egyptum.
L’homme l’aperçoit d’abord, mais il ne l’aperçoit que comme un éclair dans la nuit profonde des passions primitives ; il la voit sans cesse violée et à tout moment effacée par le désordre des passions et des intérêts contraires.