/ 3197
625. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 358-361

Bourdaloue a cela de particulier, que, dans ses Discours, les preuves se succedent les unes aux autres, avec un ordre & un développement qui ajoutent un nouveau degré de lumiere aux premieres idées qu’il met en avant. […] La Lecture des Saints Peres avoit enrichi son esprit de cette abondance de preuves qu’il développe avec supériorité, & auxquelles son génie ajoute une nouvelle force, qui les met dans un jour nouveau, & plus frappant que dans leur source même.

626. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 5-9

Ce dernier Recueil sur-tout n’a été, pendant tout le temps qu’il en a eu la direction, qu’un dépôt de fadeurs & de délires philosophiques, dont il ne paroît pas que le nouveau Directeur ait pris soin de le purger. […] Ce Journal, destiné dans son origine à recueillir les prémices des Muses naissantes, à offrir aux yeux de la Nation les premiers germes des talens capables de flatter ses espérances, à former un mélange intéressant des traits de délicatesse, d’agrément, de force & de sensibilité qu’a produits l’imagination Françoise ; à rendre compte de ce que les Sciences & les Beaux-Arts enfantent tous les jours ; à encourager les Artistes par de justes éloges, ou à les éclairer par des critiques lumineuses : ce Journal borne à présent tout son mérite à des Logogryphes dignes du seizieme siecle, à des Contes d’une froideur qui glace l’esprit, ou d’une extravagance qui égare le sentiment & corrompt le goût ; à des analyses infidelles ou partiales, qui contredisent ouvertement les regles de la Littérature ou celles de la décence ; & à quelques nouvelles politiques rédigées avec une sécheresse qui ôte tout le piquant de la nouveauté.

627. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre V. Beau côté de l’Histoire moderne. »

En donnant de nouvelles bases à la morale, l’Évangile a modifié le caractère des nations, et créé en Europe des hommes tout différents des anciens par les opinions, les gouvernements, les coutumes, les usages, les sciences et les arts. Et que de traits caractéristiques n’offrent point ces nations nouvelles !

628. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XII. Des livres de jurisprudence » pp. 320-324

En général pour tous les livres de droit civil & canonique, il faut donner la préférence aux éditions récentes, parce que les anciennes, quoique mieux exécutées, manquent de bien de choses qu’on a ajouté aux nouvelles. […] On en trouve la liste & le jugement qu’on en a porté dans le Nouveau Dictionnaire historique.

629. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

De là par réminiscence, ou même par bon esprit, on va redire des choses que les mêmes circonstances ont fait dire à d’autres : au lieu qu’en s’assurant mieux de la nouveauté de sa matiere, on s’ouvriroit par-là une source féconde de nouvelles pensées et de nouveaux sentimens. […] Les larmes coulent dès cette scene ; et qu’on ne craigne pas d’en faire répandre trop tôt : c’est moins un obstacle qu’une facilité à en exciter de nouvelles. […] Mais il n’est pas toûjours nécessaire qu’un acteur prenne la parole pour avoir part au dialogue ; il y peut entrer par un geste, par un regard, par le seul air de son visage, pourvû que ses mouvemens soient apperçus par l’acteur qui parle, et qu’ils lui deviennent une occasion de nouvelles pensées et de nouveaux sentimens. […] On lui permit cependant, dans l’espérance de s’en mocquer, d’éprouver son nouveau systême. […] Il osa faire de nouvelles réflexions.

630. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

On nous a donné des symphonies pour raconter la découverte du nouveau monde et pour prouver l’immortalité de l’âme. […] La somme d’aperçus nouveaux que renferment ces fragments est immense. […] Ce nouveau monde de paix, de justice et de charité qui va surgir n’est que la floraison progressive et naturelle de l’ancien monde. […] Est-ce comme la valeur de l’inconnu au bout d’un problème d’algèbre que Colomb a trouvé le nouveau monde ? […] Mille sciences nouvelles sont nées depuis lors et naîtront encore ; le cœur s’est enrichi de mille fibres plus délicates, l’intelligence a franchi mille horizons nouveaux dans le monde des idées : eh bien !

/ 3197