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338. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Enrôlé à treize ans et demi, « grâce à sa haute taille et à ses moustaches noires », dans la garde nationale de Paris, il est de service aux Tuileries juste le 10 août 1792. […] Pour cela, il fallait déchiffrer des grimoires inconnus, s’initier à des mystères, lire de gros livres qui semblaient receler, dans leurs profondeurs occultes, de la magie noire ou de l’astrologie judiciaire. […] Tout jeune, il appartint à la catégorie de ceux qui vivent pour écrire, et dont les pensées et les actions ne semblent avoir d’autre but que de laisser une trace ineffaçable, en lignes noires, sur du papier blanc. […] Nous croirons cheminer, nous aussi, sur l’herbe courte, dans la longue ligne noire des yacks porteurs de bagages, au pas rythmé des petits chevaux mangeurs de chair crue. […] Ses yeux ne sont pas des yeux, mais deux petites chandelles blanches qui brûlent au fond de deux grands trous noirs.

339. (1940) Quatre études pp. -154

Car tout d’un coup, le pire devient le meilleur pour le brave ; la minute noire est terminée, et la rage des éléments, les voix délirantes des démons vont s’affaiblir, se fondre, changer, devenir d’abord la paix exempte de souffrance, puis une lumière, puis ton sein, ô âme de mon âme. […] Devant ma table vint s’asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir Qui me ressemblait comme un frère. […] Qui donc es-tu, morne et pâle visage,     Sombre portrait vêtu de noir ? […] Ces tombeaux autour desquels les noirs cyprès montent la garde ; et davantage encore, ces tombeaux rassemblés à Florence, dans l’église de Santa Croce, contiennent les restes des vaillants qui, par leur vertu ou par leur génie, ont fait la force de la patrie italienne. […] Il regarde les créatures qui habitent la région du grand calme : les serpents de mer, bleus, verts, noirs, brillants, veloutés, qui jouent et nagent dans des sillages d’or.

340. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Les valets de chambre étaient en habit marron, gilet marron, pantalon noir et cravate noire. […] On m’y a introduit clandestinement au milieu d’une nuit noire. […] Son habit noir est râpé. […] Il pense, complaisamment, aux bas noirs et au cotillon blanc de cette dame. […] « Là, on voit des montagnes sévères, noires de châtaigniers ou claires de vignobles.

341. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Chacun des cavaliers est vêtu de noir brodé d’argent et d’or, de soie ou de, jais. […] César avait dompté l’empoisonnement comme on apprivoise un reptile ; il s’était fait un estomac de Mithridate, à l’épreuve des plus noirs venins. […] Les murs, même balayés et grattés, semblent toujours pleurer ; des poussières noires ; de vagues traînées verdâtres y collent leur lèpre blafarde. […] De retour à Manille, il disparut ; un naturaliste allemand le retrouva quelques années après parmi les petits noirs de la montagne. […] C’est la réflexion qui, ramassant les points noirs épars çà et là dans la vie, les délaye et les étend comme une teinte grise sur tout l’horizon : de là vient la mélancolie moderne. — Dans l’enfance et la jeunesse de Gleyre, les points noirs avaient été nombreux.

342. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gilkin, Iwan (1858-1924) »

Valère Gille Un Raphaël noir, a-t-on pu dire.

343. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Croix, Camille de (1859-1915) »

. — Noir, Blanc, Rose, un acte, en vers (1899)

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