Je vois en même temps le meilleur et le pire ; Noir tableau ! […] Puisque c’est l’heure où tous doivent se mettre à l’œuvre, Fiers, ardents, Écraser au-dehors le tigre, et la couleuvre Au-dedans ; Puisque l’idéal pur, n’ayant pu nous convaincre, S’engloutit ; Puisque nul n’est trop grand pour mourir, ni pour vaincre Trop petit ; Puisqu’on voit dans les cieux poindre l’aurore noire Du plus fort ; Puisque tout devant nous maintenant est la gloire Ou la mort ; Puisqu’en ce jour le sang ruisselle, les toits brûlent, Jour sacré ! […] J’insulterai leurs chants, leurs aigles noirs, leurs serres, Leurs défis ; Je te demanderai ma part de tes misères, Moi ton fils. […] Naguère, aux jours d’orgie où l’homme joyeux brille, Et croit peu, Pareil aux durs sarments desséchés où petille Un grand feu, Quand, ivre de splendeur, de triomphe et de songes, Tu dansais Et tu chantais, en proie aux éclatants mensonges Du succès, Alors qu’on entendait ta fanfare de fête Retentir, Ô Paris, je t’ai fui comme noir prophète Fuyait Tyr.
» Le boulevard est tout noir. […] Il y a deux femmes en noir, au coin de la cheminée, dont on voit vaguement les traits à contre-jour. […] Oui, de l’extatisme, mais où, de temps en temps, il y a des éveils, presque aussitôt éteints, d’un œil noir, noir, noir. […] Elle a un foulard blanc au col, et un panier de paille noire à la main. […] Aujourd’hui, le repassage de la Marne, par Ducrot, vous rejette dans le noir de l’insuccès et de la désespérance.
André Theuriet : Le Bleu et le Noir. […] REVUES. — La Nouvelle Rive Gauche. — La vie artistique (Émile Delarue). — Le Chat Noir (R. […] De Pimodan : Le Coffret de perles noires. […] Stanislas de Guaita : La Muse noire. […] Émile Verhaeren : Les Flambeaux noirs.
Deux lapins, un lapin jaune à l’oeil noir, un lapin blanc à l’oeil rouge. […] Cette première édition était tirée en noir, mais peu de temps après paraissait une édition alors composée des trois volumes où le tirage en noir était teinté d’une teinte bleuâtre dont le léger azurement sur le papier crème du Japon fait le passage le plus harmonique des blancs aux noirs des gravures. […] Le noir lui fait dire : Il y a le noir antique et le noir frais, le noir brillant et le noir mat, le noir à la lumière et le noir dans l’ombre. Pour le noir antique, il faut y mêler du rouge ; pour le noir frais, c’est du bleu ; pour le noir mat, c’est du blanc ; pour le noir brillant, c’est une adjonction de colle ; pour le noir dans la lumière, il faut le refléter de gris. […] Elle est habillée d’une robe noire ocellée de plumes de paon.
Les noirs emploient souvent le mot français « diables » pour désigner les guinné mais c’est faute de connaître celui de « génies » qui serait un peu plus conforme au caractère qu’ils prêtent à ces êtres surnaturels sans toutefois leur convenir absolument. […] Le noir qui navigue sur le Niger entre Mopti et Ségou désignera de même la faro71 par cette périphrase : la femme peuhle (foula mousso) de peur que, mécontente de ce nom de faro, elle ne submerge sa barque. […] Il y a chez beaucoup de races noires un préjugé hostile aux jumeaux qui sont considérés comme sorciers (Peulh, Bambara, Gourmantié, Môssi, etc.). […] Le backchich des noirs (alias « dimanche »). […] Quand deux noirs se disputent, on dit « Bilissa est entre eux » mais c’est là une singerie de l’Islam, car l’Islam est surtout affaire de mode chez le noir.
Celles-ci sont sans ailes, noires et horribles ; elles ronflent avec un souffle farouche, leurs yeux distillent une bile affreuse. […] Des touffes de serpents s’entrelaçaient à leurs chevelures, une ceinture écarlate serrait leurs tuniques noires à leurs flancs étroits. […] Alors la douleur vous ferait rendre la noire écume prise aux hommes. […] La gloire des hommes, s’élevât-elle jusqu’au ciel, tombe flétrie contre terre à ma noire approche, et je l’écrase sous mes trépignements. […] » — Ici l’instinct du sexe tressaille dans les Érynnies, leurs noires entrailles se révoltent, quoiqu’elles soient stériles.