-H C’est un poème de nature et d’amour de la plus jolie impression de sincérité que nous a donné M.
— sont de nature à plaire à des âmes un peu fines, tantôt par la grâce d’une amourette, tantôt par l’espièglerie d’un mot échappé. […] Vraiment oui, il laisse voir çà ou là quelque chose qui ressemble à de la tendresse, et chez lui, premier peut-être, on peut trouver une certaine impression de la nature et comme un tout menu sens du paysage. […] La présence de l’aimée, ou l’espoir de cette présence, lui fait toute proche l’immensité de la nature, puisque la nature et elle c’est la même chose, à cause de l’expansion universelle de l’amour. […] Un poète était né en France qui, le premier, concentra dans son âme-miroir toute la femme universalisée en nature, ou toute la nature incarnée en femme ; et en même temps lui fut donnée la toute-puissance d’un verbe capable d’exprimer, de rendre, par le vague même et l’imprécis et le mystère, la réalité chimérique de la double et unique image dont il était rempli. […] si notre prosodie était soumise à des lois naturelles, il y faudrait bien obéir, à ces lois, mais visiblement elle est fondée sur l’usage et non sur la nature. » C’est précisément ce que nie Charles Baudelaire, aussi compétent que M.
Belleau s’attacha à polir son style & à faire des peintures naturelles de tout ce qu’il vouloit exprimer ; il y réussit si bien, qu’on l’appeloit le Peintre de la Nature.
On ne peut lui refuser de l’esprit & du talent pour écrire ; mais dans ses Ouvrages, qui ne sont que des Romans, elle a plus consulté l’imagination que la nature.
C’est une suite de tableaux, je dirai d’impressions d’après nature, traduites en vers pleins de vie et de lumière, œuvre attrayante de peintre et de poète à la fois.
Adanson a fait une étude particuliere ; on y trouve des observations assez justes sur ce genre de productions de la Nature.