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550. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62

sous Tibère, mort la même année que Titus, il avait traversé les règnes de Claude et des autres empereurs en servant dans les armées, dans les diverses charges publiques. […] « On n’est pas pour la gloire lorsqu’on ne connaît pas le prix du temps. » Cette pensée de Vauvenargues semble avoir été la règle de conduite de Pline. […] à une époque de calamités et de corruption, Pline porte en effet ses impressions morales, et comme ses ressentiments de société, dans la considération de la nature. […] César lui paraît à bon droit avoir été, dans l’ordre de l’action, le premier des mortels : Je pense, dit-il, que l’homme avec l’esprit le plus vigoureux est le dictateur César.

551. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Il naquit sous les piliers des Halles, d’un père bon bourgeois, riche marchand de salines. […] Il serait piquant que Regnard fût sous les piliers des Halles, tout à côté de Molière, de même que Voltaire naquit tout voisin de Boileau, dans la Cour du Palais ; mais le même M.  […] Il était de ceux qui sont nés avant tout pour se divertir eux-mêmes en divertissant les autres, et il en a usé largement.

552. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Il n’est donc point sans intérêt, en dehors même du milieu qui l’a vu naître et s’épanouir, d’en scruter les dessous. […] C’est de cette assimilation fausse que naquit la singulière opinion qui attribue au mouvement préraphaélite les caractères d’un retour à la nature. […] Il n’a pas compris dès lors qu’un art nouveau était en train de naître ; et sa merveilleuse sensibilité, sa nature puissante se sont égarées à la défense de théories rétrogrades et d’opinions abolies. […] J’ai devant moi en écrivant ces lignes deux portraits de Carlyle, l’un d’après le tableau de Watts, l’autre qui est une photographie quelconque ; de leur comparaison naît pour moi un exemple-type.

553. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

« Il dit, tout orgueilleux du sang qui l’a fait naître. […] Cette prévention que la manière de l’auteur fait naître est malheureusement justifiée, et c’est elle qui altère la confiance que mérite la vérité de son récit. […] La sagesse naturelle lui expliquera-t-elle l’effusion d’un sang divin, et versé pour le salut des races expirées, des races vivantes, et des races à naître ? […] C’est à travers le tumulte des camps qu’il introduit la séduisante coquetterie d’Armide ; c’est du riant aspect de l’amour qu’il fait naître la sinistre discorde. […] N’est-ce pas de la réunion de ces trois conditions que naît la variété des formes du style, et peut-on sans elles en exclure la triste monotonie ?

554. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

Barruel, [Augustin de] Aumônier de Madame la Princesse de Conti, à Villeneuve, dans le Vivarais, en 1741. […] Bartas, [Guillaume du] dans la Gascogne, près de la ville d’Auch, en 1544, mort en 1590, fut un de ces Militaires qui quelquefois, par délassement ou par manie, s’appliquent à cultiver les Muses, & dont les Ouvrages se ressentent toujours plus du génie de la guerre, que de celui de la Poésie.

555. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 181-190

MALEBRANCHE, [Nicolas] Prêtre de l’Oratoire, de l’Académie des Sciences, à Paris en 1638, mort dans la même ville en 1715. […] Il s’adonna d’abord, par le conseil d’un de ses Confreres, qui ne connoissoit pas la trempe de son esprit, à un genre d’étude pour lequel il n’étoit point .

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