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741. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Massenet y mêlera sa musique, qui n’est que grâce, douceur et volupté. […] Mais la musique ! […] la musique ! cette musique de Mendelssohn ! […] Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de Jacques Offenbach.

742. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Maurice Donnay, musique de M.  […] Suspecte, la musique nouvelle (car tout se tient) ! […] Comme eux, il raille la musique wagnérienne et la littérature réaliste. […] Vanloo, Leterrier et Mortier, musique d’Offenbach (reprise). […] Du fond du restaurant désert, où j’ai mangé des choses achetées la veille ou l’avant-veille, une musique de tziganes m’arrivait par bouffées ; et la profonde inopportunité de cette musique absurdement sautillante augmentait ma désolation.

743. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

Il fut enthousiaste, et plus longtemps, de cette musique de Wagner, qui plonge dans une sorte d’état extatique ; qui certes est vivante et peint la vie, mais qui la peint dans ce qu’elle a de nerveux et d’énervé, de fatigué et surtout dans son aspiration au repos. […] En tout cas il cherche une forme d’art où la vie et la beauté soient réalisées et soient profondément unies, où la beauté soit présentée vivante, mouvante et agissante ; et où la vie soit présentée en beauté, toujours en beauté et sous toutes les formes de beauté, musique, rythme, vers, noblesse des attitudes, union intime de la beauté et de la vie, union intime de l’état apollinien et de l’état dionysiaque, réalisation approximative de l’olympisme. […] On lui avait enseigné une musique dont il avait été comme enivré, mais que maintenant il jugeait débilitante ; et il croyait voir une race et un art où la musique ne servait qu’à accompagner de vives exaltations du sens de la vie ou à régler des danses viriles, joyeuses ou belliqueuses. […] Je pris la connaissance tragique comme le véritable luxe 5 de notre civilisation, comme sa manière de se prodiguer, la plus précieuse, la plus noble, la plus dangereuse ; mais pourtant, en raison de son opulence, comme un luxe qui lui était permis6. — De même j’interprétais la musique allemande comme l’expression d’une puissance dionysiaque de l’âme allemande… On voit que je méconnaissais alors, tant dans le pessimisme philosophique que dans la musique allemande, ce qui lui donnait son véritable caractère, son romantisme… Tout art et toute philosophie peuvent être considérés comme des remèdes… Mais il y a deux sortes de souffrants ; il y a ceux qui souffrent d’une surabondance de vie et il y a ceux qui souffrent d’un appauvrissement de la vie. […] Par exemple s’abstenir de lectures, ne plus entendre de musique, ne plus être aimable.

744. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Il y a aussi toute sorte de musique et d’harmonie, avec de belles voix d’hommes et d’enfants. « Le roi vient un jour le surprendre à table, suivi de douze seigneurs déguisés en bergers avec des habits de drap d’or et de satin cramoisi, précédé de porteurs de torches, « avec un tel bruit de tambours et de flûtes, que rarement on en vit de pareil252. » Sur-le-champ on sert un nouveau banquet « de deux cents plats différents, très-recherchés et d’invention coûteuse. […] Le dimanche après la nuit des Rois, les laboureurs paradent dans les rues avec leurs chemises par-dessus leurs habits, parés de rubans, traînant une charrue au son de la musique, et dansant la danse des épées ; un autre jour c’est une figure faite d’épis qu’on promène dans un chariot, parmi des chants, au son des pipeaux et des tambours ; une autre fois, c’est le père Noël et sa troupe ; ou bien c’est l’arbre de mai autour duquel on joue l’histoire de Robin Hood, le brave braconnier, et la légende de saint George qui terrasse le dragon. […] Il y a de l’éloquence dans le développement régulier de sa pensée ; il y a de la musique dans l’accent soutenu de ses vers. […] Le bizarre et terrible cortége défile, conduit par l’harmonie solennelle des stances, et la musique grandiose des rimes redoublées soutient l’imagination dans le monde fantastique, mêlé d’horreurs et de magnificences, qui vient d’être ouvert à son vol. […] En musique, métaphysique, philosophie naturelle et morale, philologie, politique, chronologie, dans les généalogies, dans le blason, etc. : il y a de grands volumes ou ces traités des anciens, etc.

745. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Nous avons charmé à nous deux bien des oreilles tahitiennes, dans ce pays où la musique est si merveilleusement comprise par tous, même par les plus sauvages. […] … « Messieurs du Conservatoire de musique ! […] En cherchant bien parmi cette musique étalée au piano, on aurait retrouvé les duos qu’ils chantaient ensemble ; et tout ce qui l’entourait lui semblait complice du désordre de sa vie manquée. […] ni musique, ni prose, ni livre, ni brochure ! […] Tout est danse, musique, allégresse, autour de cette enfance adorée.

746. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

On oppose la poésie à la prose, à la science, à la religion, à l’industrie, à la musique, à la peinture, à la sculpture, à l’architecture, que sais-je ? […] L’architecture et la musique exceptées.

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