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552. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Pendant huit ans, enfermé dans une petite maison de la forêt de Windsor, il lut « tous les meilleurs critiques, presque tous les poëtes anglais, latins, français qui ont un nom, Homère, les poëtes grecs, et quelques-uns des grands dans l’original, le Tasse et l’Arioste dans les traductions », avec tant d’assiduité qu’il en manqua mourir. […] voilà que tu rétablis ton funeste empire ; la lumière meurt devant ta parole mortelle ; ta main, grand anarque, laisse tomber le rideau, et l’obscurité universelle ensevelit le monde1119. » Tapage final, cymbales et trombones, pétarades et feux d’artifice. […] Entre autres souillons assez laides et toujours sales, il finit par garder Élisabeth Cox, si bien qu’il manqua l’épouser : heureusement il mourut à propos. […] Sous Louis XIV et Louis XV, le pire malheur pour un gentilhomme était d’aller moisir dans ses terres ; hors des sourires du roi et des beaux entretiens de Versailles, il n’y avait qu’à bailler et à mourir. […] Il y a surtout Mackensie, « l’homme de sentiment », dont le héros timide, délicat, s’attendrit cinq ou six fois par jour, devient poitrinaire par sensibilité, n’ose déclarer son amour qu’en mourant, et meurt de sa déclaration.

553. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

Je vais vous retracer sa naissance, ses inspirations, son chant et sa mort, ou plutôt je vais le laisser parler, vivre, chanter et mourir lui-même devant vous. […] On ne sent pas la mort quand on meurt à ces accents : le dernier soupir s’exhale au rythme des instruments. […] Qui ne tente rien n’a rien ; il faut vaincre ou mourir, et c’est au théâtre que nous trouverons la mort ou la gloire. […] La main de la religion lui paraît seule assez forte et assez douce pour la lui faire accepter sans mourir. […] Je suis convaincu qu’elle devait mourir ; Dieu l’a ainsi voulu.

554. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Le français fut étudié comme langue morte, et parlé comme langue familière et vivante. […] Il remonta, et bientôt après, mourut. […] On était las de l’Orient, où l’on mourait trop. […] Il meurt sur le vaisseau. […] Il avait fondé, avant de partir, une messe anniversaire pour le repos de son âme, s’il venait à mourir.

555. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Il mourut en février 1670, à l’âge de quatre-vingt-un ans, en plein siècle de Louis XIV. […] Il mourut en 1646 à soixante-quatre ans, sans avoir pu jamais forcer la fortune. […]     Que t’a servi de fléchir les genoux Devant un Dieu fragile et fait d’un peu de boue, Qui souffre et qui vieillit pour mourir comme nous ? […] Toute l’ode de Maynard se continue et se soutient dans cet ordre d’idées : c’est le lieu commun éternel sur le néant de toute chose, sur la nécessité de mourir, quoi qu’on fasse.

556. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Le nombre s’est fort accru depuis, et en février 1847 on écrivait de Padoue que le comte Léopold Ferri venait de mourir en cette ville, laissant une bibliothèque unique en son genre, exclusivement composée d’ouvrages écrits par des femmes en toutes langues et de tout pays : « Cette bibliothèque, disait-on, forme près de trente-deux mille volumes. » Dorénavant, il ne faudra plus essayer de compter. […] D’un autre côté, Chevreau, dans son séjour auprès de l’électeur palatin, parla si fort à sa louange, qu’il lui ménagea une place de professeur à Heidelberg ; Le Fèvre avait accepté et était sur le point de quitter Saumur, lorsqu’au milieu des embarras et dans l’impatience du départ, il fut pris de fièvre et mourut à l’âge de cinquante-sept ans. […] Et, dans une comparaison spirituelle, elle suppose qu’Hélène, cette beauté sans pareille chez Homère, est morte en Égypte, qu’elle y a été embaumée avec tout l’art des Égyptiens, que son corps a été conservé jusqu’à notre temps et nous est apporté en France ; ce n’est qu’une momie sans doute : On n’y verra pas ces yeux, pleins de feu, ce teint animé des couleurs les plus naturelles et les plus vives, cette grâce, ce charme qui faisait naître tant d’amour et qui se faisait sentir aux glaces mêmes de la vieillesse ; mais on y reconnaîtra encore la justesse et la beauté de ses traits, on y démêlera la grandeur de ses yeux, la petitesse de sa bouche, l’arc de ses beaux sourcils, et l’on y découvrira sa taille noble et majestueuse… C’est en ces termes véridiques et modestes que Mme Dacier annonçait sa traduction, et elle n’a rien dit de trop à son avantage. […] La jeune Olympia Morata de Ferrare, dans la première moitié du xvie  siècle, commença par le pur miel des Muses et fut une Grecque italienne de ce temps-là ; puis convertie par la Réforme, ayant épousé un jeune docteur allemand, elle le suivit aux bords du Main et du Necker, et mourut à Heidelberg à l’âge de vingt-neuf ans, animée d’un esprit de sacrifice, mais regrettant involontairement la Grèce, l’Italie, la patrie du soleil et de la beauté.

557. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Sa mère Anne Donne, de noble naissance, mourut jeune en 1737, laissant deux fils ; William n’avait alors que six ans, mais il garda des premiers temps de son enfance et des tendresses de sa mère un souvenir vif et profond, gravé plus avant en son cœur par le régime tout différent auquel il fut soumis le lendemain de cette mort ; il a consacré ce souvenir, à plus de cinquante ans de distance, dans des vers composés par lui en recevant d’une cousine le portrait de sa mère (1790). […] Ma mère, lorsque j’appris que tu étais morte, dis, est-ce que tu as eu conscience des pleurs que j’ai versés ? […] Unwin, fit une chute de cheval et mourut. […] Bess, qui mourut peu après avoir atteint sa pleine croissance, et pour être rentré trop tôt dans sa loge qu’on venait de laver et qui était encore tout humide, Bess était un lièvre de l’humeur la plus gaie et la plus drôle.

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