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648. (1902) Propos littéraires. Première série

Voilà le vrai sens du mot « droit ». […] En un mot, Henri Heine dans le livre de M.  […] Elle n’a jamais dit un mot d’amour. […] » — C’est le dernier mot du roman. […] Socrate n’a pas écrit un mot.

649. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

Le mot est fréquemment employé. […] En un mot, quelle sera sa méthode ? […] L’exemple [mot grec] donc mal choisi. […] L’idée générale est donc plus qu’un mot. […] Nous ne pouvons penser le mot qu’à condition de voir au moins sous le mot l’ombre d’une idée.

650. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

C’est à peine si les deux partis ont le temps d’échanger quelques mots injurieux. […] Impossible de faire le délicat sur le choix des mots. […] Eclats de voix, mots crus, apostrophes énergiques retentissent de toute part. […] Plus de mots sénateurs ! […] C’est le droit de cité rendu dans la république des lettres à tous les mots populaires.

651. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

C’est lui qui a trouvé ce mot sublime : Beaumarchais est un préjugé ! […] » N’est-ce point un mot d’esprit du cœur. […] À ce mot le père semble vaguement chercher une araignée au plafond. […] les mots ! […] Il semble mâcher des restes d’idées, de souvenirs, de mots.

652. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Nations, mot pompeux pour dire barbarie, L’esprit s’arrête-t-il où s’arrêtent vos pas ? […] Là où il n’y a pas de mot, la pensée meurt, ou naît embarrassée et confuse dans ses langes. […] Il fait de la langue poétique de la France une musique où le sens, l’image et l’harmonie confondus donnent au mot la magie du son, au son le sentiment du mot. […] Algébriste lui-même, il abrège sa pensée et sa langue pour la convertir en formules : les mots lui sont importuns ; il voudrait écrire avec des chiffres. […] Buffon a dit, dans ce mot, ce que le style devrait être bien plutôt que ce qu’il est ; car, bien souvent, le style est l’écrivain, plus qu’il n’est l’homme.

653. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

Elles sont à la gauloise, sans cérémonie aucune, à des amis avec qui il pense tout haut et à qui il raconte ses affaires, celles de la Faculté, les nouvelles de la ville, les curiosités du monde savant, les livres qui s’impriment, les meurtres et assassinats qui se commettent, les exécutions, les faits de tout genre tels qu’ils le frappent et qu’ils lui arrivent : « Vous voyez que je n’y mets aucun soin de style et d’ornement, dit-il, et que je n’y emploie ni Phœbus ni Balzac. » Le premier mot qui lui vient, français ou latin, est celui qu’il écrit ; c’est souvent un gros mot, et quelquefois un bon mot ; mais cela vibre toujours et a de l’accent. […] Et un mot d’abord sur ce crucifix qui domine tout. […] Cinquante ans plus tôt, il aurait fourni avec Gillot, Rapin et Passerat sa part de bons mots et de sel patriotique à la Satyre Ménippée. […] Les vrais jetons de lui qui courent encore, ce sont ses bons mots. […] Voilà le correctif du mot tant cité, et adressé treize ans auparavant à M. de Lamoignon.

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