L’homme le plus épris de la fureur, de la tyrannie, laisse là le tyran et le voit tomber avec joie dans la coulisse, mort d’un coup de poignard. […] Ce sont eux qui fournissent après leur mort aux grands tableaux, ils sont excellens à peindre. […] Un père qui a des enfans et une fortune modique serait économe en l’acquérant ; il en jouirait toute sa vie, et dans vingt à trente ans d’ici, lorsqu’il n’y aura plus de Vernet, il aurait encore placé son argent à un très-honnête intérêt : car lorsque la mort aura brisé la palette de cet artiste, qui est-ce qui en ramassera les débris ?
Une senteur de mort flotte autour de ces cerveaux quintessenciés. […] Je vois se profiler à l’horizon de leur destin ce que les imagiers naïfs représentaient sous les traits d’un ange de la Mort portant au poing la terrible faux. […] Presque tous demandent que la reproduction des individus inférieurs ou tarés soit arrêtée, soit par l’interdiction légale, soit même par la castration, la relégation ou la mise à mort. […] Quelques peuples audacieux entreprendront alors la colonisation des pays morts, mourants ou cacochymes, tels que seront alors les pays latins. […] De la mort ne peut pas ne pas sortir la vie.
Mais, au milieu des jeux folâtres et au sortir du bain qu’il prend en s’ébattant dans une petite anse, voilà tout d’un coup qu’à la vue d’un débris, ou, pour parler net, d’une carcasse de cheval étendue sur le sable, l’idée obscure de la mort se pose à lui pour la première fois : un vague frisson l’a saisi pour tout le reste du jour. […] Rodolphe Topffer est mort à Genève, le 8 juin 1846, à l’âge de 47 ans.
En voulant empêcher ce mariage, elle devient la cause involontaire de la mort de Henri et, brisée par de si fortes émotions, meurt lentement d’une maladie de cœur. […] … » — Voyez encore la dernière moitié de Germinie Lacerteux, la maladie jour par jour et la mort de Renée, quelques-unes des dernières pages de Manette Salomon, la lutte tragique de Charles contre la folie envahissante.
J’aime mieux la Fête de Bellébat ou la Pucelle que la Mort de César ou le Poème de Fontenoy. […] On croit rêver quand on songe que la poésie hébraïque, les Moallakat et l’admirable littérature indienne ont germé sur ce sol aujourd’hui si mort, si calciné.
Mais ce sont moins les sympathies intellectuelles que les sympathies organiques qui sont les vraies conditions de la vie affective et aimante : les fonctions intellectuelles, en effet, offrent encore un caractère d’intermittence ; les sympathies des organes entre eux, au contraire, ne cessent jamais entièrement jusqu’à la mort ; il en résulte un constant besoin de sympathiser avec autrui, qui est l’extension même du concert commencé dans notre organisme. […] « Elles se réunissent pour gémir sur leurs morts et se font une gloire de pleurer à l’envi. » Les pleurs, selon Darwin, « semblent venir d’une succession de phénomènes analogue à la suivante.