Lisez ses belles élégies héroïques : le Dieu mort, Ruines, les Vaines Images, qui sont Psyché, Hymnis et Chrysarion, le Jardin de Cassiopée, la Chambre d’amour, et goutez-en la beauté amère et sereine, l’âcre et doux parfum, la cadence sonore. Elles disent l’Amour, la Mort et le Temps, elles exhalent une mélancolie stoïque et païenne ; elles sentent la rose et le cyprès ; il y rôde une odeur de Bois sacré.
Solignac, [Pierre-Joseph de la Pimpie, Chevalier de] Secrétaire perpétuel de l'Académie de Nancy, Correspondant de celle des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris, Membre de celles de la Rochelle, de Montpellier, de Rome, de Berlin, de Lyon, &c. né à Montpellier en 1687, mort à Nancy en 1773. […] La mort des personnes les moins connues est bientôt suivie d'une espece d'apothéose, & le moindre Artiste, sur le point de finir une carriere ignorée, pourroit presque dire comme Vespasien : Voici le temps où je vais devenir un Dieu.
Satan arrivé aux portes de l’enfer, que le péché et la mort lui ont ouvertes, se prépare à aller à la découverte de la création. […] Surpris, il redouble en vain le mouvement de ses ailes, et comme un poids mort, il tombe.
A ces mots, l’avare se laisse choir sur le sol comme s’il était mort. […] « Ne plus revoir la terre » expression haoussa signifiant que quelqu’un est bien mort.
Aux Mariannes, il y a un paradis et un enfer ; la mort violente conduit en enfer, la mort naturelle conduit en paradis : ces peuples étaient de toute éternité voués à l’esclavage. […] Mais il est mort, et il s’agit de vivre. […] L’œuvre vit et le nom est mort. […] Sa mort a épargné ce scandale aux amis des bonnes lettres. […] Il y croit et le veut, non pas seulement après la mort, mais aujourd’hui même.
Les moralistes l’ont souvent fait observer : nous perdons, pour la plupart, tout le temps de notre existence à rechercher des biens que la mort nous enlève. […] Nous en avons la preuve dans les Poésies posthumes, si neuves, si émouvantes, si aisées et si achevées de facture, qui furent à jamais interrompues par la mort. […] La vie de l’apôtre russe ne s’est clairement expliquée qu’à l’heure de la mort. […] C’est la mort ! […] vraiment, c’est trop la mort du naïf animal Qui voit tout son sang couler de son regard fané.