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459. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Il y a là une sélection aristocratique, mais basée sur l’idée de bon et de mauvais, au lieu de l’être sur l’idée de force et de faiblesse. […] A l’instinct vital il oppose l’instinct de connaissance ; mais l’un n’est pas le bon principe plutôt que l’autre, le mauvais principe. […] Dans une race, tous les individus sont égaux comme instruments, et les plus mauvais sont encore capables d’un bon service. […] Il ne s’agit donc pas d’abolir la conscience, ce qui d’ailleurs est impossible, mais d’éluder sa mauvaise influence. […] Il est vrai que cette distinction, si elle est mauvaise verbalement, est juste moralement.

460. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

que vous ai-je fait, cruelle Mélicerte, Pour traiter ma tendresse avec tant de rigueur, Et faire un jugement si mauvais de mon cœur ? […] Ne pas diminuer, mais centupler, au contraire, cette terreur que les Français ont du ridicule est donc d’une très mauvaise morale. […] On voit qu’il va, pour se venger un peu du mauvais accueil et du souper manqué, dauber sur l’infortuné compère. […] Et la pièce où l’on fait aimer le fils insolent n’est-elle pas une école de mauvaises mœurs ?  […] Il est aussi vain que vous ; mais il est moins sot On ne l’exploitera pas et l’on se moquera de lui, mais un peu moins. » Il dit à Argan : « Vous n’êtes pas plus mauvais qu’un autre, mais vous ‘êtes couard.

461. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

La vie est-elle bonne, ou est-elle mauvaise ? […] Louis Molines ; et, pasteur lui-même, je n’aurais pas trouvé mauvais du tout qu’il en montrât l’utilité. […] Mais, si nous ne l’ignorons pas, ne faisons pas les étonnés ou les mauvais plaisants en présence du symbolisme. […] En tout cas, il n’est pas mauvais, pour le pouvoir, de commencer par le vouloir. […] Car il n’importe pas qu’on en puisse faire un mauvais usage.

462. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valette, Charles (1813-1888) »

J’y retrouve bien l’ami que j’ai perdu, le jeune poète aimable, fin, délicat, mais mutin, vif et fougueux à ses heures, l’écrivain chevaleresque et galant sans mignardise, joyeux sans forfanterie, mélancolique sans affectation, mais quelle que soit son humeur, toujours honnête et ne cessant de protester contre l’égoïsme, la sottise et toutes les mauvaises passions du siècle.

463. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 172

On a malheureusement conservé plusieurs de ses Sermons, écrits en mauvais Latin, remplis de bouffonneries & d’indécences, qui attestent toute la bizarrerie de son imagination, son peu de goût & de raison.

464. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 206

M. de Marca fut nommé à l’Archevêché de Paris, sur la démission du Cardinal de Retz ; mais il mourut au moment qu’il alloit en prendre possession, ce qui donna lieu à cette mauvaise épitaphe qu’on se plaît trop souvent à répéter : Ci-gît Monsieur de Marca, Que le Roi sagement marqua Pour le Prélat de son Eglise ; Mais la Mort qui le remarqua, Et qui se plaît à la surprise, Tout aussi-tôt le démarqua.

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