Car ce sont leurs sentiments, leurs affections, leurs haines, leurs prospérités et plus souvent leurs malheurs, dont les poètes bourgeois font la matière de leurs vers : et ainsi leur œuvre est lyrique, par accident, peu ou prou, juste dans la mesure où leur tempérament est capable d’émotion lyrique.
Locke fournit à Voltaire son dada métaphysique, la possibilité pour un Dieu tout-puissant d’attacher la pensée à la matière.
II C’est pourtant avec le plus grand sérieux que « la bonne femme Sand » écrivait à propos des Sonnets païens : C’est l’hymne antique dans la bouche d’un moderne, c’est-à-dire l’enivrement de la matière chez un spiritualiste quand même, qu’on pourrait appeler le spiritualiste malgré lui ; car, en étreignant cette beauté physique qu’il idolâtre, le poète crie et pleure.
C’est devant une fresque de Fra Angelico, où de pâles figures, de peu de matière, expriment l’amour divin, que Jacques et Thérèse se donnent leur premier et brûlant et pesant baiser… L’image des choses mortes excite leur lugubre ardeur de vivre.
Je me consume de chagrins et de veilles, je sèche à vue d’œil, et j’ai des vapeurs mélancoliques. » Cette lettre fournit matière à réflexion.
Cousin dans la critique littéraire consiste précisément à traiter la période du xve siècle comme si elle était déjà une antiquité, à en étudier et, au besoin, à en restaurer les monuments, comme on ferait en matière d’archéologie.