Or le poëte, qui possède cependant une vertu de volonté si efficace et qui en donne chaque jour des preuves assez manifestes dans le cours de son infatigable carrière, semble en être venu, soit indifférence pratique, soit conscience de l’infirmité humaine en ces matières, à ne plus appliquer cette volonté à la recherche ou à la défense de certaines solutions religieuses, à ne plus faire assaut avec ce rocher toujours instable et retombant.
Cette double action du récit fait d’abord un peu l’effet de la fameuse lettre de madame de Sévigné, lorsqu’elle badine sur les émeutes et les exécutions en Bretagne : Nous ne sommes plus si roués… On se demande si ce n’est pas montrer quelque légèreté que de prendre ainsi le côté sombre et sanglant de la justice comme matière ou contraste à divertissement.
Les endroits qu’un ami équitable noterait d’un triple crayon, les faux brillants de verre que la sérieuse critique rayerait d’un trait de son diamant, ne font pas matière d’un doute en ces indulgentes cérémonies.
Qu’on ne croie pas, au reste, que nous songions à épuiser la matière.
Mais il la donna uniquement, qu’on note bien ceci, par des articles de chaque jour, non signés, sur des matières toujours graves, souvent spéciales, sans prétention littéraire aucune, sans phrase sonore ni clinquant qui saute aux yeux ; deux fois, la première lors de son procès, la seconde lors du mandat d’amener en juin, le pouvoir se chargea de signer pour lui et de déclarer ce nom à la France.
J’ai vu la matière d’un devoir où l’on supposait qu’un voyageur entrait dans une caverne pour échapper à l’orage, et s’y endormait : à son réveil, il voyait la voûte toute tapissée de serpents à sonnettes.