Lohengrin a depuis longtemps triomphé ; Wagner est hors du débat, car rien au monde ne saurait être plus indifférent, en cette matière, que l’opinion de M. […] Je suis heureux de cette occasion d’affirmer qu’en de pareilles matières toutes divergences sont de détail ou d’interprétation, puisque l’idée essentielle s’impose hors toute discussion.
Cette protestation contre un préjugé qu’il est assez agaçant de voir entretenir avec une ferveur trop intéressée pour n’être pas tendancieuse, ne peut nous dispenser d’admettre la responsabilité de quelques-uns des plus célèbres écrivains dans cette délicate matière. […] René Doumic, ici même, a caractérisé le roman collectif en disant qu’il emprunte au roman historique son cadre et sa matière.
La seconde, c’est que, leurs femmes menant une vie beaucoup plus retirée que les nôtres, & le langage de l’amour n’étant pas, comme aujourd’hui, la matière de tous les entretiens, les poëtes en étoient moins invités à traiter cette passion, la plus commune & pourtant la plus difficile à rendre par la délicatesse qu’elle exige. […] Il discuta cette matière en théologien, & les deux religieux l’ont traitée en gens de lettres.
Ils peuvent s’élever plus haut, brasser d’autres matières, respirer d’autres odeurs, et s’appliquer très bien aux élégances des classes élevées… « Nous avons, nous ! […] D’un autre côté, le dénouement pathologique est une des faiblesses ordinaires des naturalistes, qui ne croient qu’aux faits de la matière, et celui de M. de Goncourt en rappelle d’autres antérieurement connus : le delirium tremens de L’Assommoir, et la mort de la rage, dans un des romans les plus passionnés de Léon Cladel… Conséquences inévitables du naturalisme, qui se dit, malgré son ignorance, expérimental et scientifique, nous serons peut-être obligés de faire prochainement, dans les livres qui s’adressaient autrefois au cœur ou à l’esprit, le tour des maladies humaines, et nos romans ne seront plus que de dégoûtantes nosographies… M. de Goncourt, l’auteur de la Sœur Philomène, marqué depuis longtemps de ce carabinisme qui a aussi timbré Sainte-Beuve, devait prendre très facilement le fil d’un siècle qui allait, de toutes parts, aux préoccupations physiques, et qui ne trouve plus d’autre terrible et d’autres sources de pathétique, dans ses romans de sentiment et de passion, que la hideuse mort animale de ses héros.
Tout était matière à distinctions, à rivalités, à insultes. […] On voyait un homme hors de soi, qui s’extorquait une surface unie, et qui y succombait. » Ce genre d’esprit s’est déployé en Saint-Simon seul et sans frein ; de là son style, « emporté par la matière, peu attentif à la manière de la rendre, sinon pour la bien expliquer. » Il n’était point homme d’Académie, discoureur régulier, ayant son renom de docte écrivain à défendre.
La nature paraît peuplée de forces spontanées qui commandent aux lois de la matière inorganique. […] La force d’attraction qui meut toute la matière et fait sortir des nébuleuses les mondes organisés obéit à la loi du bien, proclamée par Aristote et Leibnitz.