En assistant aux premières manifestations de sa verve, on se croyait entre intimes, chez un ami, à s’émerveiller des singeries que fait l’enfant de la maison. […] Cette région a pour décor un paysage traditionnel : princières hautes futaies, parcs quasi royaux, jardins savamment ordonnés, pelouses rayées de barrières blanches, maisons de grand style — gentilhommière ou beau château — accommodées au goût moderne, mais dressant encore devant un horizon forestier les masses de leurs vieilles architectures nobles. […] S’efforce-t-il d’accorder son ton avec celui des grandes œuvres qui composent le répertoire de cette illustre maison, on lui en sait tant de gré que l’on ose à peine remarquer qu’il n’y réussit pas toujours, et, quoique cette fameuse scène soit en principe consacrée à ce qu’il y a de plus élevé dans la littérature, on continue à le faire bénéficier de cette indulgence un peu dédaigneuse que l’on accorde à ce qui ne touche en rien l’art ni la littérature. […] Elles font penser à certaines maîtresses de maison un peu prétentieuses, un peu sottes et esbroufeuses, que l’on critique sans fin, mais chez qui l’on retourne parce que, malgré leurs travers, elles sont bonnes personnes ; les comédies de MM. de Flers et Caillavet sont bonnes personnes.
Encore la hiérarchie de ce légume de conserve commence-t-elle aux pois « moyens » et « mi-fins », tandis qu’est banni de la terminologie parlementaire tout vocable intermédiaire, toute épithète modératrice qui risquerait de ralentir la frénésie avec laquelle le vocabulaire de la maison se met, comme Kant, à marcher vers la gauche sinistre. […] On vote aux élections législatives pour l’ode des Révolutions et les Girondins, aux élections cantonales pour Milly et la Vigne et la Maison : on est bilatéral. […] Le catholicisme social Cléricalisme et laïcisme catholiques Le christianisme a été longtemps en France la maison mère des idées politiques. […] Cette clef devint une pièce maîtresse dans ce trousseau de fer d’une maison bien tenue que les Bonaparte aimèrent exhiber à leur ceinture.
Elle passe avec le divin condamné devant la maison d’Ahasvérus. […] Des bourgeois le veulent retenir ; ils l’obligent d’entrer dans leur maison ; eux, ils ne conçoivent pas qu’on marche toujours ; il y a longtemps qu’ils sont fixés ; ils voudraient aussi fixer auprès d’eux le pèlerin. […] Il offre au pèlerin de lui rendre sa maison dans l’Orient ; mais le pèlerin … ne peut plus s’asseoir. […] Au lieu des degrés de sa maison du Calvaire, il voudrait monter jusqu’au Christ les degrés de l’Univers, blanchir ses souliers de la poussière des étoiles, monter toujours, de mondes en mondes, de cieux en cieux, sans jamais redescendre.
Goethe, après quelque temps de séjour à Wetzlar, avait fait connaissance avec la famille de monsieur Buff, bailli de l’ordre allemand, et il avait été frappé tout d’abord de la beauté, de la dignité virginale, de l’esprit de sa fille Lotte, âgée de près de vingt ans, qui, sans être l’aînée de la maison, servait de mère depuis près de deux ans à ses frères et sœurs, et n’en était pas moins aimable dans la société, où elle déployait une gaieté, vive et naturelle.
S’adressant au président Perrault, attaché aux princes de la maison de Condé, il vocifère contre le fourbe Sicilien, contre le Mazarin, qu’il croit banni de France à jamais.
Et pourtant ces souvenirs des commencements doivent être pleins de pureté et de charme, lorsque le prisonnier de Joux, jouissant d’une demi-liberté, venait à Pontarlier chez le vieux marquis de Mounier dont la maison lui était ouverte, lorsqu’il racontait devant lui et sa jeune femme les malheurs et les fautes qui l’avaient conduit là, et qu’elle, comme Desdemona aux récits d’Othello, comme Didon aux récits d’Énée, comme toutes les femmes qui écoutent longuement des exploits ou des malheurs, pleurait et l’aimait pour ce qu’il avait fait et subi, pour ce qu’il avait souffert.