. — « Je me traîne sur les mains, n’ayant plus de jambes. […] Celui qui nous présente des mains pures, jamais notre colère ne se jette sur lui, il passe une vie saine et sauve. […] Les pères sont menacés, la main des enfants est levée sur eux ! […] vous avez foulé aux pieds les lois antiques, en arrachant cet homme de mes mains ! […] Ses rhapsodes seuls avaient le droit de chanter, comme ceux d’Homère, en tenant une branche de myrte à la main.
C’est presque leur dire : messieurs, prenez-y garde ; si je vous déplais, c’est vous que j’aurai peints : portez les mains sur vos oreilles et voyez si elles ne s’alongent pas. […] Plus vers la gauche, sur le même plan que Midas ou à peu près, Apollon de profil, droit, sa lyre à la main et la pinçant. […] Le bon Chardin que vous connaissez me prend par la main, me mène devant ces tableaux et me dit avec le nez et la lèvre que vous savez : tenez, voilà de l’ouvrage de littérateur… il ne tenait qu’à moi de tirer certains papiers de ma poche, et de lui dire : tenez, voilà de l’ouvrage de peintre. […] Descamp, pauvre peintre, littérateur ignoré, a mis devant une table à café, où l’on voit une serviette étalée, une cafetière, une tasse avec sa soucoupe, une petite chambrière de campagne, assise, le coude appuyé sur la table, la tête penchée sur sa main, rêvant tristement. […] Point de grâce, point de chair, point de couleur ; cou, bras, mains noires, le bras qui soutient la tête, paralitique et décharné ; vêtemens grossiers et raides ; et le tout si pâle, si pâle, si gris, qu’on dirait que l’artiste n’avait pas vingt-quatre sous dans sa poche pour avoir six vessies.
Mais dans ces mœurs de cristal, — non par la pureté, mais par la transparence, qui font à présent une espèce d’aquarium de Paris, — personne n’ignora que la main, — beaucoup trop et vainement gantée, — qui avait écrit ce livre sur Byron, était, puisque la main de Byron est glacée, celle de toutes les mains qui avait le plus le droit de récrire, pour être restée dans la sienne… Si les femmes que nous avons aimées deviennent une part de nous-mêmes, c’était une part de Byron, — encore vivante ici-bas, — qui allait continuer les Mémoires et dire leur vérité dernière. […] Il a eu sa statue taillée par l’Opinion dans un à peu près sublime ; mais la médaille qu’on regarde de près, la médaille précise, nette et profondément fouillée, qui donne profondément le génie d’un homme, je ne la vois dans aucune main. […] C’est l’arc-en-ciel à fixer qui est sur le gouffre ; l’arc-en-ciel qui attire la main après l’œil ; qui s’en joue et qui la désespère ! quand ce serait même la main de l’amour. […] Elle devait éclairer jusqu’aux racines ce cœur qu’elle a eu dans les mains.
Le plan des joues, dans ce portrait, est abbatial, et on y regrette la main, cette main que j’ai vue plus tard maigrie par la souffrance, et d’une transparence plus grande que la crosse d’agate de la petite canne qu’il portait, en ses derniers jours, même pour traverser son salon, et qui, pour la beauté, était une main d’Évêque grand seigneur. Évidemment, de destinée révélée par la physiologie, l’auteur des Destinées semblait fait pour porter la mitre ou la barrette comme Fénelon et le cardinal de Polignac, natures analogues à la sienne, si la Révolution n’avait pas renversé sens dessus dessous toutes les existences, comme la main d’un enfant secoue et mêle, dans leur sac, tous les numéros d’un loto. […] tracée de la main qui nous a donné Éloa. Il est vrai que, crispée par un scepticisme tardif, cette main n’a pu s’essuyer entièrement de ce Christianisme dans lequel elle a été si longtemps plongée : Notre mot éternel est-il : C’était écrit ? […] Ils ressemblent aux rubis de Wanda, dans la belle pièce de ce nom : Vos mains, par ces rubis, semblent ensanglantées ?
Tous portaient de longs bâtons à la main et des havre-sacs sur le dos. […] ma vie, comment as-tu glissé de mes mains sans laisser de traces ? […] Une ruche est faite de main d’homme, et gardée par des hommes. […] — Oui, il te lèche les mains ! […] Sa main s’était posée sur la portière, à côté de celle de Lavretzky.
L’homme s’humilie et se réduit à l’état d’instrument sous la main divine. […] On dit que, sur ces bords où règne ta mémoire, Une lyre à la main tu mendiais ta gloire ! […] « Hector la balance facilement à lui tout seul ; ainsi le berger porte légèrement et d’une seule main la toison d’un bélier ! […] Puis avec une éponge il essuie son front, ses mains, son cou robuste et sa poitrine velue… Il marche avec un disgracieux effort, prend la main de Thétis et lui dit ces mots, etc. » Thétis lui demande des armes pour Achille ; il lui en fabrique de si belles que leur description, et surtout la description du bouclier d’Achille, sont à elles seules, sous la main d’Homère, un poème de paysage accompli. […] Un nuage de poussière, ramassé de ses propres mains pendant qu’il se roulait à terre, couvre sa tête et ses épaules.