Derrière celle-ci, autre suivante accroupie qui, l’éteignoir à la main, se dispose à éteindre les bougies des bras attachés à la boiserie. […] Voilà donc en un instant le fruit des veilles du talent le plus rare mis en pièces ; et qui de nous osera blâmer la main honnête et barbare qui aura commis cette espèce de sacrilège ? […] Au centre, sur le devant, une jeune fille assise sur une chaise, toute rajustée, dans la douleur, retenant d’une main son enfant, qu’on lui enlève, et serrant de l’autre la main du père. […] Tout à fait à gauche, devant une petite table, un jeune talon rouge, vu par le dos, serrant la main qu’on lui a tendue, la tête penchée sur son autre main ou renversée en arrière, je ne sais lequel des deux, et dans l’attitude du désespoir. […] Un paysan en sabots, en guêtres, mouillé, crotté, vêtu de toile, un bâton à la main, la tête couverte d’un méchant feutre, est bien ; un laquais avec sa livrée usée, ses bas gris, sa culotte de chamois, son chapeau bordé, son vêtement taché, est dégoûtant.
Ils portaient les armes et ils tenaient le manche de la charrue de la même main. […] Un jour notre mère y parut un livre inconnu à la main. […] nous écriâmes-nous en battant des mains. — Eh bien ! […] Je ne vous le relirai pas ici, vous avez en main le livre. […] Ulysse, employant l’adresse, s’assied à terre, et le bâton glisse de sa main.
L’œil des maisons, c’est la vieillesse, à ce qu’on dit ; les jeunes n’en sont que les pieds et les mains. […] Je me décidai plutôt à rouvrir les yeux et à prier et à pleurer, toute la nuit, au pied du lit, le front sur la zampogne et les mains jointes sur mon front brûlant. […] Au moment où je roulais ces transes de mon cœur dans ma pensée, à genoux devant mon lit, les mains jointes sur la zampogne muette, et le visage, baigné de larmes, enfoui dans les poils de bête du manteau de mon oncle, la porte de la chambre s’ouvrit sans bruit, comme si une main d’ange l’avait poussée, et la femme du bargello entra, croyant que je dormais encore. […] Deux manivelles à roues, placées extérieurement sous les arcades, servaient à faire descendre ou remonter tour à tour ces forts grillages de fer, qu’aucun marteau de forgeron n’aurait pu briser du dedans, et qu’une main d’enfant pouvait faire manœuvrer du dehors. […] À ces mots, tirant de dessous sa veste une hache à fendre le bois qu’il y avait cachée, il posa sa main gauche sur la table du recruteur et, d’un coup de sa hache, il se fit sauter le poignet de la main gauche, aux cris d’horreur du podestat !
Don Juan se sauve l’épée à la main ; le vieux commandeur le poursuit, flamberge au vent. […] Un des valets s’en aperçoit et l’enlève de ses mains. […] Il se lave les mains et les essuie à la nappe. […] Arlequin montre deux fois ses mains pour montrer quelle a vingt ans. […] Arlequin, épouvanté, fait la culbute en arrière, le verre plein à la main.
Transportée par notre main, elle change de place à nos yeux, comme notre main elle-même. […] Poussée par un autre corps, elle change de place, comme fait notre main en pareille circonstance. Lancée contre un autre corps, elle le pousse en avant, comme fait notre main dans un cas semblable. […] En cet état d’atténuation et d’amoindrissement suprême, la série continue des événements successifs qui constituent le mouvement d’une pierre transportée par notre main n’est plus qu’un extrait très mince, le plus mince possible, de cette série continue de sensations musculaires successives qui constituent d’abord pour nous le mouvement de notre main. […] Je pose la main dans l’obscurité sur cette table de marbre, et j’ai une sensation actuelle de contact, de résistance et de froid.
Une planche, tout entière de bras et de mains, indique la manière de s’empoigner dans une lutte à main plate. […] C’est dans ces albums que se trouve cette planche d’un voluptueux indescriptible : sur les ondulations d’une étoffe de pourpre, le bas d’un ventre de femme, où s’est introduit un doigt de sa main, d’une main au poignet nerveusement cassé, aux longs doigts contournés, à l’attouchement doucement titillant, d’une main qui, dans sa courbe, a l’élégance volante d’une main du Primatice. […] De face, debout, les traits farouches, le menton appuyé sur sa main gauche, sa main droite tenant sa hache homicide. […] Trois danseurs du Jour de l’An, tenant dans chacune de leurs mains un bâton. […] Comme Watteau, comme Gavarni, Hokousaï fait de nombreuses études de mains, de mains en toute l’énergie de leurs mouvements.