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544. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126

Ces premières années de séjour en Suisse sont marquées par beaucoup de joie, de gaieté ; Voltaire sent qu’il est redevenu libre ; il se mêle à la vie du pays, et y fait accepter la sienne ; il fait jouer chez lui la comédie, la tragédie, et trouve sous sa main des acteurs de société, et point du tout mauvais, pour les principaux rôles de ses pièces. […] Il lui donne d’excellents conseils littéraires sur la méthode à suivre dans une semblable entreprise, mais il ne tarde pas à y mêler des conseils plus généraux et d’un autre ordre ; par exemple : « Pendant la guerre des parlements et des évêques, les gens raisonnables ont beau jeu, et vous aurez le loisir de farcir l’Encyclopédie de vérités qu’on n’eût pas osé dire il y a vingt ans ; quand les pédants se battent, les philosophes triomphent. » Les tracasseries commencent. […] Dans l’exposé qu’il leur envoyait et où il mêlait des choses fort diverses, il dénaturait les faits, il les falsifiait à son gré, et mentait hardiment selon la facilité détestable qu’il en avait contractée.

545. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Voici d’abord L’INCONSOLABLE BOURGEOIS Adolphe Maillet ne se mêle pas au flot des promeneurs. […] Je ne me mêlerai jamais d’une révolution, dans la crainte que le gouvernement ne m’interne à Toulouse… Et pourtant, si l’on me nommait directeur du musée ? […] Ajoutez à cela, qu’au lieu de la guitare qui endormait de ses sérénades la marchesa d’Amaëgui, ces Espagnols tourmentaient des instruments inclassés, dont les grincements se mêlaient à des chants étranges pour une oreille du continent.

546. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

La belle poétesse mêlait sa douce voix aux sons des instruments, avec une grâce divine. […] Que ce soit dans un jardin, aux champs, sur les cimes, ou près des flots, — lisez les vers du poète et mêlez un instant votre rêverie à la sienne. […] L’opale et l’agate sont d’un suc mêlé ; et les autres pierres qui ne sont point transparentes, mais seulement luisantes sur la surface, participent d’un suc obscur, terreux et épais. […] Avant cet heureux retour, il avait été mêlé dans une aventure où il avait eu l’occasion de montrer sa modération et son goût. […]                Déjà, le thyrse en main, s’unissent                Les Faunes aux Sylvains mêlés.

547. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — [Note.] » pp. 444-445

Qu’à cela il se soit mêlé un peu d’amour malheureux, je ne veux pas le contester.

548. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

La seconde place vacante à l’Académie par la mort de M. l’archevêque de Paris a suscité jusqu’ici peu de compétiteurs : il semble qu’on ait senti qu’une haute décence venait ici se mêler à la littérature et la dominer en quelque sorte, pour restreindre les choix.

549. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Samain, Albert (1858-1900) »

Pierre Quillard Parmi les arbres d’un parc automnal que l’imminence de la mort pare d’une beauté touchante et solennelle, sur des eaux lentes parfumées au crépuscule de pâles roses et de violettes pales, près d’une seigneuriale demeure qui s’écroule au milieu des hautes herbes et atteste une existence dix fois séculaire par l’effondrement des majestueuses salles romanes et des étroits boudoirs, encore tendus de molles étoffes en lambeaux, là et point ailleurs, il faut se réciter d’une voix mêlait colique et fière les vers de M. 

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