Son mérite original est d’avoir toujours eu présent dans le cours de son étude et d’avoir toujours montré un Napoléon fidèle à lui-même, constant, et dont le caractère se soutient du commencement jusqu’à la fin. […] La ferme intelligence du publiciste et de l’historien qui l’a mise en lumière mérite une place durable dans l’estime de l’avenir : M.
Talleyrand reconnaît, dans ses Éclaircissements, publiés en l’an VII, que c’est à lui qu’est due l’arrivée des commissaires américains, et il s’en fait un mérite. […] Le rôle de Talleyrand dans cette affaire du duc d’Enghien mérite d’être examiné à part et de près : c’est ce que je ferai ultérieurement.
Tel qu’il est, il eut un immense succès ; et, en somme, il le mérite. […] Nous voyons : là est le mérite original de Lesage.
Perrot934, qui — je laisse toujours le mérite spécial — nous fait voir dans ses expressions artistiques le mouvement général des civilisations anciennes, et saisir la vie même des siècles lointains dans tous les débris qu’elle a laissés, depuis le temple ou la forteresse jusqu’aux bijoux et aux vases ; c’est aussi comme une ample leçon d’esthétique expérimentale. […] Du christianisme de sa jeunesse il avait retenu une certitude, que toute son expérience de savant confirma : que la morale n’est point affaire de science, mais article de foi, que le bien et la vertu tirent leur valeur de ce qu’on les choisit librement, gratuitement, et qu’enfin, si on ne courait chance d’être dupe en se désintéressant, en se sacrifiant, ni le désintéressement ni le sacrifice n’auraient grand mérite.
Paul Valéry, lui fait précisément mérite de ce dont M. […] Poizat, esprit sage et prudent et que requièrent peu les aventures, écrit dans son Histoire du Symbolisme : « Nul poète ne mérite autant que Mallarmé ce titre de maître si facilement prodigué. » M.
La Champmeslé y aurait fait mal au cœur. » Si Voltaire avait eu le loisir de lire madame de Sévigné, avec l’application qu’on est en droit d’exiger d’écrivains moins occupés qui parlent d’elle, il aurait vu que les préventions de cette femme illustre, préventions qui n’ont pas été jusqu’à méconnaître le mérite de Racine et à lui préférer Pradon, tenaient à un principe moral d’une nature fort supérieure aux préceptes du goût en littérature. […] Elle a senti le mérite du fabuliste mieux que n’a fait Boileau, qui n’en parle point dans sa poétique : elle l’apprécie en moraliste profond, en esprit délicat et fin, en écrivain habile, en poète du premier ordre.