On perd son temps à réunir des choses médiocres, qui peuvent meubler la mémoire, mais qui n’apprendront pas à écrire. […] C’est encore une façon mécanique de meubler la mémoire, de bibeloter la littérature. […] Seulement l’auteur des Mémoires d’Outre-Tombe a traduit cette photographie avec une magnificence incomparable. […] Les Mémoires donnent la sensation de la réalité transfigurée par une imagination sublime. […] Ils sont demeurés justement par ce qui passe, et c’est le côté périssable de leur destinée qui a sauvé leur mémoire.
Auguste Barbier Ses vingt chants du Dante que personne n’a surpassés, comme expression du style et du caractère poétique du grand maître, quelques paysages italiens vrais et colorés, trois ou quatre vigoureuses satires politiques et surtout ses élégies, cris de souffrances pendant des heures de maladie, et qu’on a si bien nommées un requiem de la douleur, laisseront certainement trace dans la mémoire des vrais lettrés.
Le Temple de Mémoire, mêlé de Vers & de Prose, eût mérité à l’Auteur d’y avoir une place distinguée, s’il l’eût construit avec un peu plus de soin & plus de goût.
Sans les Vers** de Boileau, qui parlent de lui, sa mémoire seroit peut-être oubliée ; car ses Poésies, comme ces Pieces fugitives que nos petits Auteurs voient réguliérement périr le lendemain de leur naissance, ne sont pas dignes d’entrer dans aucun Recueil intéressant.
Au reste, nous avions déjà parlé de cette Muse sous le nom de Castelnau ; mais comme elle est plus connue sous celui de Murat, & que d’ailleurs nous n’avions dit qu’un mot de ses Productions, nous avons cru devoir consacrer ce nouvel article à sa mémoire.
Rien de plus détaillé, de plus instructif & de mieux présenté, que ses Mémoires sur l’ancienne Chevalerie.