Son premier mémoire : Qu’est-ce que la propriété ? […] Lettres et opuscules inédits, 1851, 2 vol. in-8 ; Mémoires politiques, 1858, in-8 ; Correspondance diplomatique, 1860, 2 vol. in-8. — A consulter : K. […] Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), né à Besançon, collabore ; une Encyclopédie catholique et fait un mémoire sur la célébration du dimanche. Il écrit en 1840 le mémoire sur la Propriété, pour répondre à une question de l’Académie de Besançon. […] Du gouvernement représentatif et de l’état actuel de la France, 1816, in-8 ; Washington. 1841, in-18 ; De la démocratie en France, 1849, in-8 ; Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps, 1858-67, 8 vol. in-8 ; Discours académiques, 1861, in-8 : Histoire parlementaire de la France (discours prononcés aux Chambres de 1819 à 1848), 5 vol. in-8, 1863 ; Méditations sur l’état actuel de la religion chrétienne, 1866, in-8 ; Lettres de Guizot à sa famille et à ses amis,1884, in-8.
— Elle assiste, chez Mme Récamier, à une lecture solennelle des Mémoires de Chateaubriand. « Je n’ai rien ressenti depuis longtemps qui m’arrachât si doucement à mes peines. […] Alexandre Dumas (cette colère qui m’a fait entrevoir un moment le ciel d’une mère, le cœur de son enfant soulevé en sa faveur), c’est que ce n’est pas ici, dans ce monde comme il est fait, qu’il faut prétendre être jugé suivant ses vertus et ses fautes… » J’emprunte ici quelques détails à des fragments de Mémoires : Un projet de mariage de Sainte-Beuve, publiés par la Gazette anecdotique du 31 janvier 1889. […] Benjamin Rivière devrait nous dire, s’il le sait, quel est l’auteur de ces Mémoires.) […] Elle me rendait cela par quelque poésie anglaise, par quelque pièce légèrement puritaine de William Cowper qu’elle me traduisait, ou mieux par quelque prière d’elle-même et de son pieux album qu’elle me permettait de lire… » Sainte-Beuve, nous dit l’auteur des Mémoires, était le contraire d’un dandy : il se rapprochait précisément des deux dames Valmore par son peu de respect de la mode et son insouciance de la tenue. […] S’éteignant de plus en plus par le progrès de la maladie, cette voix déchirait le cœur de la mère lorsque l’enfant faisait de vains efforts pour moduler certains airs flottant dans sa mémoire : ils ne sortaient plus qu’étouffés de cette gorge brûlante et sèche.
Seul, dans une chambre écartée, enveloppé d’un nuage de tabac, sans livres ni papier devant lui, il composait de mémoire des pièces qui se sentaient de ses lectures. […] Autant valait le laisser flotter dans sa vaste mémoire, puisqu’en le fixant sur le papier, il n’a pas su voir par où il péchait. […] Ces vastes pièces, ces catastrophes à la fin de chaque acte, sont demeurées au fond de sa mémoire et ont péri avec lui. […] Le génie qui dépense ainsi ses forces peut répandre des lumières et des beautés sur tous les sujets ; mais il n’excelle en aucun, et j’ai bien peur qu’il ne soit ni assez physicien dans ses mémoires de physique, ni assez poète dans ses tragédies. […] La simplicité des héros de Corneille me rappelle celle de César dans ses Mémoires.
Je pourrais ajouter en cinquième lieu une notice composée par Segrais et imprimée à la suite des Mémoires de mademoiselle de Montpensier, dont il était secrétaire. […] Il n’en est pas de même de la dénégation d’écrivains qui ont cru se faire une place distinguée au temple de mémoire, en accusant de mauvais goût, des personnages de liante célébrité ; ils ont un grand intérêt à mettre à couvert leurs accusations sous une autorité telle que celle de Molière, et ont de bonnes raisons pour nier que Les Précieuses aient été représentées à Béziers, cinq ans avant de l’être à Paris. […] Ce sont les mémoires de Mademoiselle qui nous apprennent ce chargement49. […] On voit, dans les Mémoires de Bassompierre, que Henri IV, aidé par la goutte, jouait avec lui et d’autres courtisans, dans la ruelle à droite, et qu’il laissa son jeu pour donner audience à madame d’Angoulême et à Charlotte de Montmorency, dans la ruelle de la gauche. […] On lit dans les Mémoires de mademoiselle de Montpensier, qu’étant rentrée à la cour après la Fronde, et s’étant raccommodée avec le cardinal Mazarin qui lui rendait toute sorte de respects, elle voulut aller le voir chez lui.
Je me suis amusé à écrire des mémoires sur l’île de France qui seront imprimés vers la fin de l’année. […] S’il y a quelque chose de plus que je ne me rappelle pas, vous l’y joindrez, m’en rapportant absolument, je ne dis pas à votre conscience qui est inaltérable, mais à votre mémoire sans contredit meilleure que la mienne. […] Aimé Martin (Mémoire sur la vie et les ouvrages de Bernardin de Saint-Pierre, 1826, p. 443), et qui est devenu le docteur Freytouns. […] Aimé Martin (page 435 du Mémoire sur la vie et les ouvrages de Bernardin de Saint-Pierre, 1826). […] Aimé Martin (page 440 du Mémoire sur la vie et les ouvrages de Bernardin de Saint-Pierre, 1826).
Cette tradition, elle ne consiste pas seulement dans l’ensemble des œuvres dignes de mémoire que nous rassemblons dans nos bibliothèques et que nous étudions : elle a passé en bonne partie dans nos lois, dans nos institutions, dans nos mœurs, dans notre éducation héréditaire et insensible, dans notre habitude et dans toutes nos origines ; elle consiste en un certain principe de raison et de culture qui a pénétré à la longue, pour le modifier, dans le caractère même de cette nation gauloise, et qui est entré dès longtemps jusque dans la trempe des esprits. […] Il y eut un jour où la grandeur biblique et la beauté hellénique se rencontrèrent, se fondirent et se mêlèrent d’esprit et de forme dans une haute simplicité ; et quand nous parlons aujourd’hui de la tradition et de ce qui ferait faute, si elle avait manqué, de ce qui serait absent dans les fonds les plus suaves, dans les plus nobles fresques de la mémoire humaine, nous avons le droit de dire, à des titres également incontestables : Quoi ? […] Thucydide, vous le savez, pour la composition de sa belle et sévère histoire, avait, pendant vingt ans, amassé des notes ; il avait dû écrire des espèces de mémoires ou de journaux détaillés sur tous les événements auxquels il assistait du sein de l’exil. […] — Vous qui irez à Athènes, qui y allez tous les jours, vous résisterez de votre mieux à ce renversement des points de vue, même en ce qui est des époques modernes, et si, dans celles-ci, la vérité à tout prix (ou ce qu’on prend pour elle), si la curiosité l’emporte décidément sur l’art, vous ferez du moins que le procédé antique et ce qui en est sorti reste en honneur, un objet de culte et d’étude, présent à la mémoire et à la réflexion des intelligences fidèles que touche encore l’idée de beauté.