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966. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Surtout, pour un écrivain-né, voué à la carrière littéraire, cette philosophie restait la maison mère de la littérature. […] Il est le père du roman d’analyse, créé sans mère, cela se voit. […] Fils d’une mère grecque, il naît à Constantinople, voyage en Italie, reste trois ans à Londres. […] Fille aînée de l’Église, elle a trahi sa mère par des péchés publics. […] Cette idée il ne l’a pensée religieusement que pendant son voyage dans la terre mère des religions.

967. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Une mère Spartiate ressemble-t-elle pourtant beaucoup à une mère française ? […] Peut-on supporter au théâtre, pour quelque motif que ce soit, de comédie ou de morale, des mots tels que celui-ci d’un fils à sa mère ? […] ce sont toutes les mères qui sont amoindries ! […] qu’elle serait jolie, plus tard, à quinze ans, quand, ressemblant à sa mère, elle porterait, comme elle, dans l’été, de grands chapeaux de paille ! […] Il est incroyable, par cet exemple-ci, quelle action les odeurs peuvent exercer sur la destinée d’une jeune mère de famille civilisée.

968. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

[NdA] Je dîne chez ma mère, par MM. 

969. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Poésies d’André Chénier »

C’est pourquoi il ne faut point voir dans la tentative d’André Chénier une renaissance gréco-latine ; c’est véritablement une renaissance française, conséquence des xvie et xviie  siècles, avec cette différence que le xvie  siècle avait vu la Grèce à travers l’afféterie italienne ; le xviie , à travers le faste de Louis xiv ; tandis qu’André Chénier a, dans l’âme de sa mère, respiré la Grèce tout entière ; il parle la même langue que Racine, mais trempée d’une grâce byzantine, attique même, naturelle et innée, et dans laquelle se fondent heureusement l’ingéniosité grecque et la franchise gauloise. » Certes, André Chénier n’a pas réussi partout ; plus d’une pièce de lui trahit des inexpériences sensibles ; il y a des différences d’âge entre ses poésies ; mais celles de sa dernière manière, les élégies lyriques à Fanny, à la Jeune Captive, l’ode à Charlotte Corday, les Iambes, ne laissent rien à désirer.

970. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Paul et les deux mères meurent bientôt.

971. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mistral, Frédéric (1830-1914) »

Homère, nous n’en avons lu aucun qui ait eu pour nous un charme plus inattendu, plus naïf, plus émané de la pure nature, que le poète villageois de Maillane — Si nous étions riche, si nous étions ministre de l’instruction publique ou si nous étions seulement membre influent d’une de ces associations qui se donnent charitablement la mission de répandre ce qu’on appelle les bons livres dans les mansardes et dans les chaumières, nous ferions imprimer à six millions d’exemplaires le petit poème épique dont nous venons de donner une si brève et si imparfaite analyse et nous l’enverrions gratuitement, par une nuée de facteurs ruraux, à toutes les portes où il y a une mère de famille, un fils, un vieillard, un enfant capable d’épeler ce catéchisme de sentiment, de poésie et de vertu, que le paysan de Maillane vient de donner à la Provence, à la France et bientôt à l’Europe.

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