C’est moins encore à des chasseresses qu’à des chiennes qu’il les compare, « Chiennes d’enfer », « Chiennes du père », ou « de la mère » qu’elles vengent, étaient leurs noms usités. […] Alors la mère furieuse se fit monstre par désespoir ; elle fendait le ventre des femmes grosses et mangeait leurs fruits.
Sa mère, une excellente femme ; cuisinière en outre. […] Pareillement, Christophe et sa mère, Louisa. […] Le père se tue ; la mère, à la tâche trop lourde, succombe. […] Sa mère, tendre et pieuse. […] Quelle peinture aussi des jeunes filles et de leurs mères !
Le roi, qui était jeune, écoutait tout et répondait à tout favorablement ; mais sa mère retenait sa facilité, et l’empêchait de rien accorder qui allât contre le bien de l’État. Le crédit des mères des rois de Perse est grand, tandis qu’ils sont en bas âge, et la mère d’Abas II en avait aussi un fort grand, et qui était des plus absolus. […] Dites cela à la grande-duchesse (c’est le titre qu’on donne à la mère du roi), et que c’était un franc larron. […] Elles se battaient, se déchiraient et faisaient un bruit furieux, en criant: « Ana, ana, mère, mère, où es-tu allée ? […] Me l’eût-il celé à moi et à la lumière des femmes, à la duchesse, dis-je, mère du jeune prince ?
L’exemple de la mère éveillée par le moindre mouvement de son enfant malade est devenu classique. […] La mère reste impressionnable à tout un groupe d’impressions systématisées autour de l’idée de son enfant. […] La mère s’endort dans la pensée-fixe de son enfant ; l’hypnotisé, dans la pensée fixe de l’hypnotiseur. De là un « rapport » subsistant entre la mère et l’enfant, entre l’hypnotisé et l’hypnotiseur. […] Ici, ce n’est pas la sensation de défaillance qui s’est transmise, mais la vision de la mère défaillante.
Dès le lendemain de sa proclamation, ils avaient redouté le fruit de leur enfantement, comme une mère qui serait accouchée d’un monstre. […] Là elle n’est plus reine ; elle est veuve, elle est mère, elle est martyre, elle est sainte par le supplice si héroïquement et si pieusement accepté. […] Seule contre tous, innocente par son sexe, sacrée par son titre de mère, une reine inoffensive désormais est immolée sur une terre étrangère par un peuple qui ne sait pardonner ni à la jeunesse, ni à la beauté, ni au vertige de l’adoration ! […] Non, ces bassesses n’approchent même pas de mes pensées ; mais je fus et je suis resté influencé en effet et incliné vers l’indulgence par cet esprit de famille qu’on respire dans son enfance, et par ces traditions domestiques qui forment le premier pli de la mémoire dans les enfants attentifs aux récits de leur mère. […] Ces impressions, recueillies par un enfant de la bouche d’une mère, revivaient à mon insu dans l’homme fait et dans l’historien ; elles mirent quelque pitié et peut-être quelque justice sous ma plume.
Il vaut mieux te mettre la clef en main sans savoir comment on la forge ; c’est à toi de te fier à moi, et c’est à moi d’être ton père et ta mère, puisque je les remplace seule ici. […] me dit-il en me serrant les mains et en les élevant dans les siennes vers la voûte du cachot, je le veux bien ; tu es mon père et ma mère sous la figure de ma sœur, mais tu es bien plus encore, car tu es moi aussi, et plus que moi, ajouta-t-il, car je me donnerais mille fois moi-même pour te sauver une goutte de tes yeux seulement. […] Le bon Dieu fera le reste ; nous saurons par lui des nouvelles de nos pauvres parents ; je me ferai connaître de lui avec confiance, il ne me trahira pas de peur de t’enlever ta dernière consolation jusqu’à l’heure suprême ; nous lui ferons transmettre nos propres messages à la cabane, il empêchera ta mère et mon père de désespérer, et, si nous devons mourir, soit l’un ou l’autre, soit tous les deux, il les soutiendra dans leur misère et dans leurs larmes. […] Je vais d’abord consulter l’évêque aussi rempli de charité que de lumière, je monterai ensuite à San Stefano pour obtenir les dispenses de mes supérieurs ; je confierai ensuite à votre mère et au père de Fior d’Aliza la mission sacrée dont je suis chargé auprès d’eux ; j’obtiendrai facilement pour eux l’autorisation d’entrer avec moi dans votre prison, pour recevoir les derniers adieux du condamné, et pour ramener leur fille et leur nièce, veuve avant d’être épouse, dans leur demeure ; préparez-vous par la pureté de vos pensées, par la vertu de votre pardon à l’union toute sainte que vous désirez comme un gage du ciel, et surtout ne laissez rien soupçonner ni au bargello ni à ceux qui vous visiteront par charité, du mystère qui s’accomplira entre l’évêque, vous, votre cousine, vos parents et moi ; les hommes de Dieu peuvent seuls comprendre ce que les hommes de loi ne sauraient souscrire ! […] Le bargello et sa femme avaient eu l’égard de ne pas entrer avec nous et de refermer la porte derrière nous pour ne pas assister indiscrètement au désespoir d’un oncle et d’une mère qui venaient compter les dernières heures de leur enfant et de leur neveu.