tu n’as apparu qu’un instant aux hommes dans la splendeur de ta vérité, et il nous est donné de contempler cette lumière ! […] La lumière et l’ordre se feront dans votre esprit obscurci par de vains rêves, obsédé par des fantômes gigantesques. […] Il n’y a qu’un amour dans la légende de Diane, immaculé comme la lumière qui l’exprime. […] Averti par les Muses, il rétracta le chant injurieux ; alors Hélène lui rendit généreusement la lumière. […] Les voilà au milieu de la chambre, sans lumière, allant d’un côté, allant de l’autre, et heurtant contre tout ce qu’ils trouvoient.
Mais, dans ce domaine, qui est le sien, qu’il sait bien saisir le détail, camper en pleine lumière un individu ou une œuvre isolée, les tourner et les retourner sous toutes leurs faces ! […] Il s’obstine à réclamer de la lumière et encore de la lumière. […] « Il en arracherait l’amour inquiet des mères et la piété des fils ; il en bannirait la science avec l’étude et éteindrait toutes les lumières de l’esprit. […] Meilhac, elle se dégagera tout à fait de la brume qui l’enveloppe encore. » Dans son désir de la voir plus tôt briller en pleine lumière, M. […] Dans la poésie il ne goûte que médiocrement les contours arrêtés, le dessin net, la pensée qui rayonne en pleine lumière : il tient pour le clair-obscur, pour la pénombre vaporeuse.
La sensation vulgaire éprouvée par le monsieur (ou la dame) qui contemple la « voûte éthérée » est celle de lumière. […] La Chanson de Roland n’est pas un poème, c’est de la vie fixée, arrêtée, non dans l’espace, mais dans le temps ; ce n’est pas de l’art, c’est de la réalité toute crue, avec les lumières, les mouvements, les reliefs et les ombres. […] Albalat voudrait que Fénelon, lui aussi, eût vu Homère dans Leconte de Lisle ; c’est bien de l’exigence, Je crois que Virgile le voyait dans une lumière plus semblable à l’atmosphère du Télémaque qu’à celle des Poèmes antiques. […] Cela, c’est l’ombre de Montaigne ; le vrai Pascal émet une telle lumière que l’antithèse y est noyé, invisible : comme quand il pose l’erreur en principe d’utilité donnant au faux et au vrai la même valeur modératrice de l’inquiétude humaine. […] La journée qui aura des lendemains plus riches est délicieuse dans la grâce de la lumière rajeunie.
S’ils sont attirés ou repoussés par la lumière, c’est invinciblement, comme une plante. […] Dans l’Inde, en pleine lumière, des escamoteurs, avec un appareil rudimentaire, semblent provoquer de merveilleux phénomènes et ne font en réalité rien que de soumettre les spectateurs aux magies de l’illusion. […] Dans une médiocre lumière, avec un cheveu, on obtient les plus curieux déplacements, à petite distance, d’objets légers. […] Les ateliers de la maison Lumière, où l’on prépare les plaques photographiques, avaient d’abord des vitraux rouges, mais cela amenait de telles effervescences, les hommes et les femmes commençaient, au bout de quelques heures de rouge, à se regarder avec des yeux si éclatants qu’on dut avoir recours à des vitres d’une nuance pacificatrice. […] Ils ont un commencement et une fin, ils ont de la lumière et de l’ombre, ils naissent de la nuit et vont mourir dans la nuit.
J’étais chrétien… La raison apparut à moi comme une lumière. […] Et d’abord, derrière les données officielles qui tendent à démontrer que l’« œuvre de lumière », comme s’expriment les boniments électoraux, est en plein triomphe, cet implacable trouveur de petits faits va chercher des documents « plus concrets, plus humains ». […] Ce forçat qui est entré dans le crime par le vol d’un pain dans une boulangerie et qui a continué par celui d’un panier d’argenterie dans une armoire, devient l’image, de plus en plus grandiose, de l’âme plébéienne, ignorante et instinctive, que les sévérités implacables d’une légalité sans entrailles jettent du désespoir au crime et que la piété d’un bienfaiteur attendri relève presque miraculeusement vers la lumière. […] Le poète révolutionnaire l’a appelée : « L’évêque en présence d’une lumière inconnue. » C’est celle où il fait s’agenouiller Mgr Myriel pour demander la bénédiction d’un conventionnel mourant. […] « Ces spectres, revenant de la tombe transis, « Sous la lune bleuâtre et ses pâles lumières… « Ils dansent dans les cimetières, « Mais dans mon cœur ils sont assis… » C’est par ce goût du romanesque, enfoncé en lui à une extrême profondeur, que d’Aurevilly adorait Byron, et dans Byron les portions les plus nuancées, les plus tendrement mystérieuses et coupables, l’amour de Zuleika pour Selim dans le Giaour, celui de Manfred pour sa sœur Astarté.
Il faut ajouter, à la gloire de Port-Royal, que ses leçons et ses exemples dans l’art d’écrire en prose donnèrent de grandes lumières à celui de nos poètes qui a le mieux connu, et peut-être le mieux pratiqué, l’art d’écrire en vers. […] » Radieux me plaît fort : un œil plein de lumière, Et qui fait sur nos cœurs l’impression première D’où se forment enfin les tendresse d’amour. […] a Chacun admire en ce visage a La lumière de deux soleils : « Si la nature eût été sage, « Le ciel en auroit deux pareils. » La pièce finie, Chapelain se loue de l’art qu’il y a déployé : Je n’ai fait que vingt vers, mais vingt vers raisonnés, Magnifiques, pompeux, justes et bien tournés. […] Malgré les vives lumières d’esprit dont le loue Bossuet, il osait à peine se prononcer entre les poètes contemporains de sa jeunesse et les nouveaux venus ; et si à une lecture de la Pucelle il avait trouvé les vers « un peu ennuyeux », il n’allait pas jusqu’à ne les point trouver admirables. […] C’est la sensibilité du juge connaissant les passions humaines, moins pour en avoir éprouvé tous les effets que par la lumière de la raison, qui lui en montre le germe dans son propre fond, et le fait compatir aux misères dont il s’est gardé lui-même.