Nous ne vivons plus sous la loi, mais sous la grâce.
Comme nous ne jouissons pas ici de la liberté de la presse, le Parlement, par un Arrêt juste, s’il est, comme je n’en doute pas, conforme aux lois du royaume, mais néanmoins rigoureux, l’a décrété de prise de corps, et l’on prétend que, s’il n’avait pas pris la fuite, il aurait été condamné à la mort.
… Si l’infraction d’une seule loi peut contre-balancer toutes nos bonnes œuvres, et que, par le seul manquement, on soit coupable comme si l’on avait manqué à tout, qui pourra se sauver de la rigueur d’un jugement où rien ne nous sera pardonné ?
Une telle remarque, confirmée par des esprits observateurs et d’aussi éminents naturalistes, a force de loi.
On peut se faire cette question, de même qu’on a pu se demander quelle part sa profession de magistrat avait apportée dans sa connaissance et son jugement des lois et coutumes qui régissent les sociétés.
En 1822, l’intolérance nationale et classique régnait encore dans tout son plein : on en était toujours aux colères contre Albion ; l’invective des Messéniennes faisait loi.