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640. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Seulement ici, de ces existences littéraires d’alors qui ont manqué et qui auraient pu être, il en est une qui a surgi, qui, malgré tout, a brillé, qui, sans y songer, a hérité à la longue de ces infortunes des autres et des siennes propres, qui les résume en soi avec éclat et charme, qui en est aujourd’hui en un mot le type visible et subsistant. […] Je demande pardon de remuer de si tristes frénésies ; mais il le faut, puisque c’est de la généalogie littéraire. […] Je conçois et j’admets qu’à l’entrée de la vie, les premières affections, même littéraires, ne soient pas dans chacun celles de tous. […] A dater de 1820, la position littéraire de Nodier prit manifestement de la consistance. […] Portraits littéraires, par M. 

641. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Du cartésianisme comme philosophie et comme méthode littéraire. — § IV. […] Influence littéraire du cartésianisme. — § VIII. […] Du cartésianisme comme philosophie et comme méthode littéraire. […] Il faut contempler ce plan admirable, sur lequel a été bâti tout l’édifice littéraire du dix-septième siècle. […] Influence littéraire du cartésianisme sur les plus grands écrivains du dix-septième siècle.

642. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

La critique littéraire. — La critique philosophique. — § V. […] La critique littéraire. — La critique appliquée aux beaux-arts. — La critique philosophique. Si je ne suis pas dupe d’un vain désir de distinguer, il y a eu de notre temps quatre sortes de critique littéraire. […] Enfin, dans les éloges que j’ai donnés aux œuvres purement littéraires, en ai-je dit assez, non pour les auteurs, dont les plus modestes souffrent volontiers qu’on le soit moins qu’eux en parlant de leurs livres, mais pour la vérité ? […] Dans quelques études littéraires sur les contemporains, j’ai porté, à mes risques et périls, des jugements de contemporain et non d’historien.

643. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

L’antagonisme régnait assez exactement entre les écoles littéraires comme entre les partis politiques ; c’étaient des batailles à peu près rangées, l’on y pouvait remarquer de la discipline et une sorte d’évolution dans l’ensemble. […] Sans prendre la peine d’entrer précisément dans la conception laborieuse de l’art, il s’est trouvé par position à l’abri du mercantilisme littéraire. […] Il s’agissait pour lui, à son début, de se faire jour dans le monde littéraire par quelque chose d’original et qui attirât l’attention. […] Ce bon goût que sans doute il a pu, comme nous tous, choquer plus d’une fois dans bien des pages écrites, il l’a eu (mérite plus rare) dans l’ensemble de sa conduite littéraire. […] C’est ce qui a fait dire à l’un des chroniqueurs littéraires du temps : « Parti du Rétif et même du De Sade, M.

644. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70

La critique littéraire est bien souvent un traité de morale. […] C’est encore une utilité morale du talent littéraire, que cet opprobre imprimé sur les actions par l’art de les peindre10. […] C’est dans ce genre seul que la gloire littéraire a été acquise, et qu’on peut reconnaître sa véritable influence. […] Si les Français cherchaient à obtenir de nouveau des succès dans la carrière littéraire et philosophique, ce serait un premier pas vers la morale ; le plaisir même, causé par les succès de l’amour-propre, formerait quelques liens entre les hommes. […] La seule puissance littéraire qui fasse trembler toutes les autorités injustes, c’est l’éloquence généreuse, c’est la philosophie indépendante, qui juge au tribunal de la pensée toutes les institutions et toutes les opinions humaines.

645. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Pour la couleur locale, le poète détendra la raideur de l’action : il y coulera des scènes désintéressées de contemplation, des tableaux de mœurs sans autre but qu’eux-mêmes, comme l’étonnante conversation littéraire du temps de Louis XIII que nous inflige Hugo dans Marion de Lorme. […] Une vaste synthèse fait entrer toutes les formes littéraires les unes dans les autres, synthèse si vaste, qu’elle est en effet plutôt une confusion générale, un retour à la primitive indétermination. […] Le drame de passion rejetait le vêtement littéraire, et s’en allait chercher les scènes populaires, où le public n’a pas besoin de style. […] Dumas fils tirer de la comédie l’unique forme littéraire du drame sérieux qui ait été réellement vivante en ce siècle. […] La comédie, quand elle ne reste pas un exercice littéraire, aimable et puéril, dans le style des Epitres de Boileau plus ou moins mouillé de sentimentalité, tourne au vaudeville, et cherche à forcer l’intérêt ou le rire par l’ajustement d’une intrigue curieuse ou par la cocasserie des mots, des types et des situations.

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