Importance littéraire de la forme de Beaumarchais. […] Dans cette vertigineuse existence, les succès littéraires sont de courts épisodes.
Ont-ils donc un sortilège en eux, un maléfice, un charme qui ne s’explique point, ou qui s’explique par autre chose encore que par des mérites littéraires ? […] Et, comme il a grandi librement, en dehors de toute école littéraire, il lui a été donné d’avoir à la fois l’acuité de perception des plus subtils de ses contemporains et quelque chose de la simplicité de forme des écrivains primitifs.
Ajoutez un dernier inconvénient qui affecte l’ensemble de cette éducation tout à la moderne et sans contrepoids : le sentiment de l’Antiquité, le génie moral et littéraire qui en fait l’honneur, l’idéal élevé qu’il suppose, y est tout à fait absent, et n’y semble même pas soupçonné. […] Quant à ses œuvres littéraires, j’en dirai quelques mots, bien qu’on ne sache trop aujourd’hui à quoi s’arrêter.
Le jeune Droz se distingua au collège de Besançon ; il avait de l’ambition littéraire, dit-il, et, comme tout rhétoricien qui promet, il avait, en finissant sa rhétorique, achevé sous main sa tragédie. […] [NdA] La Décade avait perdu son titre à cette date et s’intitulait La Revue philosophique, littéraire et politique.
Je laisse, on le voit, de côté le but politique, l’intention calculée peut-être, et je ne m’en prends qu’à ce qui est de la couleur littéraire presque inévitable et involontaire chez un talent du genre de celui de M. de Lamartine. […] Sous la plume de M. de Lamartine, un tableau des grandeurs et des beautés littéraires de la Restauration doit être nécessairement incomplet, puisque lui-même y manque, puisqu’il ne peut s’y assigner la place qu’il mérite, c’est-à-dire l’une des premières, et proclamer qu’entre les influences d’alors, il a exercé la plus pénétrante assurément, la plus vive et la plus chère, la plus sympathique de toutes.
La persécution politique d’autrefois, c’est d’autrefois que nous parlons, s’assaisonnait volontiers d’une pointe de persécution littéraire. […] L’auteur du livre Querelles littéraires, l’abbé Irail, chanoine de Monistrol, demande à La Beaumelle : Pourquoi injuriez-vous tant monsieur de Voltaire ?