À lire les tendres poèmes de M. […] … Lisons « Le Tempérament de Saint-Preux ». […] Et puis, vous lisez un roman. […] Et Jacques Savignan, le fils, a lu ces pages sans horreur. […] n’a-t-elle pas à lire les ouvrages de son amant ?
prends et lis ! […] Il repart pour visiter le reste de l’Europe ; autant lire une géographie. […] Gori refusa de me prêter l’Oreste français, et me dit : — Commencez par écrire le vôtre avant de lire celui-ci, et, si vous êtes né pour la tragédie, le vôtre pourra valoir plus ou moins ou autant que cet autre Oreste, mais du moins sera-ce bien le vôtre […] On ne lisait pas, mais on vantait à voix basse son double héroïsme, héroïsme d’opinion dans ses œuvres, héroïsme de boudoir dans sa vie. […] J’y restai cependant jusqu’à la fin de janvier 1781 ; mais les semaines étaient pour moi des années, et je ne savais plus ni travailler ni lire.
Je me hâtais autant que je pouvais, mais ainsi ne faisaient pas les ouvriers de l’imprimerie de Didot, qui, nouvellement travestis en politiques et en hommes libres, passaient les journées entières à lire les journaux et à faire des lois, au lieu de composer, de corriger, de tirer les épreuves que j’attendais. […] Ils lisaient l’un après l’autre, ou se faisaient lire par ceux d’entre eux qui savaient lire, la description des figures de chacun de nous. […] À chaque municipalité, sur la route, où il nous fallait aller présenter nos passeports, ceux qui les lisaient demeuraient frappés d’étonnement et de stupeur au premier coup d’œil qu’ils y jetaient. […] Il faut, pour s’en faire une idée, lire ce sordide recueil d’invectives rimées dans lequel il épanche de sang-froid ses déboires. […] Il se rappelait alors ses études et ses travaux de trente années, et, ce qui l’étonnait davantage, un bon nombre de vers grecs du commencement d’Hésiode, qu’il n’avait lus qu’une fois, lui revenaient à la mémoire… Vous étiez assise près de lui, madame la comtesse, et c’est à vous qu’il le disait.
* * * — Je lis qu’en ce moment tous les arbres de Paris sont en train de mourir. […] — nous accorde quelques descriptions faites avec les nerfs assez bien, et finit en nous disant que la fin n’a pas d’intérêt pour lui, parce qu’il a lu Sainte Thérèse. […] Il nous dit donc : que nous voulons, qu’en tout nous voulons trop, que nous allons toujours à l’excès, poussant et forçant nos qualités, qu’il ne nie pas que nos morceaux, avec la voix d’un très bon lecteur, peuvent être un agrément dans un certain décor… « Mais les livres sont faits pour être lus… fait-il, d’une voix grinchue, et lus par tous ! […] Sainte-Beuve nous reproche durement d’avoir fait lire, à notre héroïne, Kant, qui de son temps n’était pas traduit, nous jetant : « Alors quelle foi voulez-vous qu’on ait à votre étude ? […] Nous y lisons le nom de M. l’abbé Obscur, chargé spécialement des mariages.
Ce pauvre papier, le père Hugo le tenait entre ses doigts « Le père Hugo, sur l’impériale de l’omnibus, lisait mes premiers vers ! […] Un soir, après dîner, quelques amis qui se trouvaient là demandèrent au Maître de lire quelques vers. […] Je le pris, et j’y lus ce titre : La Main enchantée. […] A voix haute, l’iman lisait dans un livre. […] Ce sont vos lettres de Venise que je viens de lire avec délices.
C’est là l’effet que produiront, à qui saura les lire dans une disposition convenable, la plupart des sermons de son Avent et de son Grand Carême. […] Massillon orateur, si nous avions pu l’entendre, nous aurait tous certainement enlevés, pénétrés, attendris : lu aujourd’hui, il n’en est pas de même, et, considéré comme écrivain, tous ne l’admirent pas au même degré. […] Telle est l’impression que me fait Massillon, lu aujourd’hui et étudié dans ses pages toujours belles, mais régulières et calmées. […] « On peut quelquefois, dit Voltaire, entasser des métaphores les unes sur les autres ; mais alors il faut qu’elles soient bien distinguées, et que l’on voie toujours votre objet représenté sous des images différentes. » Et il cite un exemple de Massillon ; il aurait pu aussi bien citer celui qu’on va lire : Souvenez-vous d’où vous êtes tombé ; … remontez à la première origine de vos désordres, vous la trouverez dans les infidélités les plus légères : un sentiment de plaisir négligemment rejeté ; une occasion de péril trop fréquentée ; une liberté douteuse trop souvent prise ; des pratiques de piété omises : la source en est presque imperceptible ; le fleuve, qui en est sorti, a inondé toute la terre de votre cœur : ce fut d’abord ce petit nuage que vit Élie, et qui depuis a couvert tout le ciel de votre âme : ce fut cette pierre légère que Daniel vit descendre de la montagne, et qui, devenue ensuite une masse énorme, a renversé et brisé l’image de Dieu en vous : c’était un petit grain de sénevé, qui depuis a crû comme un grand arbre, et poussé tant de fruits de mort : ce fut un peu de levain, etc. […] De tels développements, amenés avec art au moment propice, qui planaient en quelque sorte sur tout l’auditoire, qui promenaient sur toutes les têtes comme un vaste miroir étendu où chacun pouvait reconnaître dans une facette distincte sa propre image, et se dire que l’orateur sacré l’avait révélé ; de tels développements qui, lus aujourd’hui, nous font un peu l’effet de lieux communs, étaient alors, et sur place, des tableaux appropriés et de grands ressorts émouvants.