/ 3085
2879. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Je suis, du reste, autorisé par le docteur Hooker à ajouter qu’après avoir lu avec attention mes manuscrits et examiné ces tables, il juge que les principes que je vais poser tout à l’heure sont suffisamment établis.

2880. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Alfred de Vigny n’est point désespéré pour les raisons sentimentales et romanesques qui font les désespérés de la terre ; mais pour une raison d’une tout autre noblesse, pour une raison métaphysique, une raison qui est une idée, et du mutisme de laquelle, quand il l’a sans cesse interrogée, il ne prit son parti jamais… Pour vous en convaincre, lisez cette page si triste et si belle, triste comme tout ce que Pascal a écrit.

2881. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

Personne n’a plus d’empire sur soi-même ; ses élèves n’ont jamais cru l’ennuyer : il lisait leurs thèmes avec le même soin qu’un volume d’Hégel.

2882. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

C’était un de ces hommes dont la physionomie laisse lire toutes les pensées, et dont toutes les pensées sont bienveillantes et vertueuses. […] Les mères de famille chrétiennes le firent lire à leurs fils ; il fut le pressentiment du petit livre que Bernardin de Saint-Pierre couvait dans son cœur et qui fit enfin éclater son nom: nous voulons parler de Paul et Virginie. […] Au reste, ils étaient ignorants comme des créoles, et ne savaient ni lire ni écrire.

2883. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Croyez-vous que sainte Thérèse ne soit pas en état de vous comprendre, de lire les livres de vos bibliothèques ; et lui interdirez-vous D’Holbach, Fréret, Voltaire, ou Cabanis ! […] Pour le riche, des inscriptions fastueuses, méprisées de ceux qui les lisent ; une phrase chrétienne auprès d’une phrase athée ; d’absurdes légendes d’un culte mythologique, des mots abstraits dont on a fait des divinités : et pour la multitude des pauvres, une fosse commune, qui engloutit en une minute tout souvenir d’eux. […] Werther et Faust, Child-Harold et don Juan, suivent l’ombre d’Hamlet, suivis eux-mêmes d’une foule de fantômes désolés qui me peignent toutes les douleurs, et qui semblent tous avoir lu la terrible devise de l’enfer : Lasciate ogni speranza.

2884. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

Il n’est personne qui, après avoir lu l’Instruction présente, puisse refuser ces qualités à M. 

/ 3085