Vous verrez, vous verrez. » Eh bien, j’ai attendu, je n’ai rien vu ; j’ai lu de lui un volume de critique, La Littérature de tout à l’heure, qui est une œuvre de rhéteur ingénieuse, mais pleine de partis pris ridicules.
Sans ses Mémoires, qui sont assez bien écrits, M. le Marquis d’Argens n’auroit pas un seul Ouvrage véritablement digne d’être lu.
Ses Fables seront toujours lues avec plaisir, & estimées de ceux qui aiment une versification douce, naturelle & facile.
On ne peut lire rien de plus frivole, soit pour le style, soit pour les sujets.
Quoique la plupart des Pieces que ce jeune Poëte a publiées sous le titre trop peu modeste de Bibliotheque des Amans, ne roulent que sur des sujets d’amour ou de galanterie, elles ne laissent pas de se faire lire avec une sorte d’intérêt, par l’adresse qu’il a eue d’en varier les peintures & les cadres, & de répandre beaucoup de naturel, de grace & de délicatesse dans ses expressions.
On ne peut les lire sans rendre justice à la profondeur des vûes, à la finesse des observations, & à la justesse des raisonnemens.