Mais le chevrier lui explique (ce que le pasteur de brebis ne sait pas) qu’il craindrait de réveiller le dieu Pan, qui a coutume de dormir à cette heure du jour ; il lui indique de préférence un autre lieu ombragé, où président des dieux plus indulgents, Priape et les Nymphes des fontaines ; et à son tour il le prie de chanter. Ces images de lieux sont à la fois grandes et distinctes. […] Tel est l’effet de la passion : elle grave en nous les moindres détails du moment et du lieu où elle est née.
Il faut d’abord que le lieu, les événements et les personnages n’existent pas. […] Vous n’en ferez jamais qu’un lieu de passage ; il est bas, étriqué, incommode, loué pour un an, sali en six mois, bon pour étaler un luxe postiche. […] c’est de cet ignoble lieu qu’est sorti le plus passionné des poèmes !
Le lieu de sa naissance se représente souvent à mon imagination : l’âme des lieux se retrouve toujours plus ou moins dans l’âme de l’homme. […] Et d’abord remarquez avec quel instinct de la vérité dans les sensations Léopold Robert, dans son Improvisateur napolitain, dispose les lieux selon la scène.
Ce secret, c’est le caractère national des Italiens, c’est le génie du lieu et du peuple. […] J’aime à me retracer avec vous le lieu, l’époque, les personnes, au milieu desquels je lus ou j’entendis lire pour la première fois cette féerie du cœur et de l’imagination qu’on appelle le Roland furieux. Le lieu, la saison, les personnes, étaient admirablement adaptés par le hasard à cette ravissante lecture.
Cette contrariété répandit de la tristesse sur mon séjour à Naples, car le lieu que j’habite, joyeux ou non, a toujours eu sur mon faible cerveau une irrésistible influence jusque dans l’âge le plus avancé. […] Mais à l’approche de l’hiver, qui, à Sienne, n’est nullement agréable, comme d’ailleurs je n’étais pas encore bien guéri de ce besoin de changer de lieux, qui est une maladie de la jeunesse, au mois d’octobre, je me décidai à aller à Florence, sans savoir au juste si j’y passerais l’hiver, ou si je m’en retournerais à Turin. […] La comtesse une fois réfugiée en lieu sûr, Alfieri fut bien obligé, par convenance au moins, de rester quelques mois à Florence.
» III Peu de temps après, je le rencontrai à dîner, en très petit comité, dans une de ces maisons neutres de Paris, où se rencontraient alors, comme dans un lieu d’asile de l’antiquité, les esprits indépendants de toute nuance. […] « En sortant de mes longues méditations, de mes travaux accablants, je me repose dans vos cœurs comme dans un lieu délicieux où rien ne me blesse ! […] J’ignore le lieu où ils se rencontrèrent.