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1851. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Vous devez être certains que si vous flattez cette secte insensée, elle vous subjuguera, elle vous ôtera jusqu’à la liberté de vos élections, de vos choix, de vos opinions, comme elle a déjà tenté de le faire. […] La république vous donne à tous la liberté de parler: l’accorderait-elle aux uns pour nier publiquement la Divinité ?

1852. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

La reine son épouse ne fut point prise ; son évêque Janatelle donna quinze mille écus au pacha pour avoir la liberté de se retirer avec elle où il voudrait, et afin qu’on ne brûlât rien sur ses terres. […] Je le suppliai de lui dire qu’une indisposition m’empêchait de l’aller saluer ; mais que les bontés qu’il avait eues pour moi, il y avait six ans, me faisaient prendre la liberté de m’adresser à lui pour me produire au nazir ou surintendant, sûr que j’étais de n’y pouvoir aller par un meilleur canal ; que je le suppliais très-humblement de représenter à ce ministre l’ordre que j’avais eu du feu roi, d’aller en mon pays faire faire de riches ouvrages de pierreries et de les apporter moi-même, ce que j’avais fait d’une manière à oser me persuader qu’il n’était pas possible de faire mieux.

1853. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Dans une démocratie qui vit de liberté, et que féconde la variété des inspirations individuelles, le gouvernement n’a rien à édicter, rien à diriger, rien à entraver ; il n’a qu’à remplir, s’il le peut, et comme il le peut, un rôle discret d’amateur clairvoyant, respectueux des talents sincères, des belles passions et des volontés généreuses. […] Puis il est question d’Oscar Wilde, qui dans les derniers temps de sa liberté, était dans l’impossibilité de coucher à Londres.

1854. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

. —  La liberté ou le Rêve d’Éraste. — Aventure flamande de sœur Godeliève (tirages à part de la Revue) (Ancienne Revue des Revues), 1900-1004. — Poussier des Mottes, 1 acte et 2 tableaux (Théâtre Cluny, 1905). […] — Polymnie, poème (1899), in-16, Clerget. — Essai sur la liberté de la Presse, in-8º (1900), Giard et Brière. — La dernière journée de Sappho, (1900), in-16, roman au Mercure de France. — La route de volupté, roman (1904), Fasquelle, in-18. — L’Amour sous Les Lauriers-Roses, roman, E.

1855. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

C’est une œuvre de psychologie, voisine de la critique et de l’histoire, ayant des libertés presque égales, parce qu’elle contribue presque également à exposer l’anatomie du cœur575. […] On développe tout haut les aventures de Mlle Warmestre la dédaigneuse, « qui, surprise apparemment pour avoir mal compté, prend la liberté d’accoucher au milieu de la cour. » On se répète tout bas les tentatives de Mlle Hobart, l’heureux malheur de Mlle Churchill, qui, étant fort laide, mais ayant eu l’esprit de tomber de cheval, toucha les yeux et le cœur du duc d’York. […] Une telle diversité de passions dans une telle variété d’actions et de circonstances de la vie et du gouvernement, une telle liberté de pensée, une telle hardiesse d’expression, une telle libéralité envers ses amis, un tel dédain de ses ennemis, une telle considération pour les hommes savants, une telle estime pour les gens de bien, une telle connaissance de la vie, un tel mépris de la mort, en même temps qu’une telle âpreté de naturel et une telle cruauté dans la vengeance, n’ont pu être jamais manifestés que par celui qui les a possédés ; et j’estime Lucien auquel on les attribue aussi incapable de les écrire que de faire ce que Phalaris a osé612. » Très-belle rhétorique ; il est fâcheux qu’une phrase si bien faite couvre de telles sottises. […] Soyons étrangers l’un pour l’autre et bien élevés ; soyons aussi étrangers que si nous étions mariés depuis longtemps, et aussi bien élevés que si nous n’étions pas mariés du tout… J’aurai la liberté de rendre des visites à qui je voudrai, et d’en recevoir de qui je voudrai, d’écrire et recevoir des lettres, sans que vous m’interrogiez, sans que vous me fassiez la mine.

1856. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

La Liberté (si toutefois ce fut la Liberté) naquit chez nous, dans des flots de sang, avec une gaieté folle… Et savez-vous bien, ma chère cousine, que la toilette des femmes aux environs de 93 est tout simplement délicieuse ? […] La liberté est plus grande qu’elle ne l’a jamais été dans notre pays, peut-être dans aucun pays du monde. […] La vie y est douce et élégante, et c’est, en somme, une ingénieuse combinaison des plaisirs de la société polie et de ceux de la campagne, avec plus de variété et de liberté que n’en offre la « vie de château »… Je veux maintenant vous dire une petite histoire vraie : c’est son seul mérite.

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