Il y a un point où l’histoire se réduit à l’archéologie, qui se confond à son tour dans l’anthropologie ; et la curiosité historique, qui est un des caractères de ce temps, a valu des lecteurs inattendus à des travaux tout à fait techniques926 . […] Sorel938, où les faits bien choisis, bien contrôlés, bien évalués, conduisent d’eux-mêmes la réflexion du lecteur à saisir les états moraux collectifs ou individuels qui s’y révèlent. […] J’aimerais mieux, à vrai dire, qu’il nous ait laissé le soin de le constater ; et dans ses exquis Souvenirs de jeunesse, l’optimiste contentement de soi, enveloppé d’une douceur un peu dédaigneuse, contriste par endroits les plus amicaux lecteurs.
Dès les premières lignes, je fus épouvanté et Villiers, tantôt me consultait d’un regard furtif, tantôt écarquillait vers le lecteur ses petits yeux gonflés d’effarement. […] Et c’est ainsi qu’il en arrivait à déclarer à Edmond de Goncourt qui le rapporte dans son journal : « Le livre, c’est la parole sous la figure du silence » et encore : « Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef. » Il voulut « incorporer l’abstraction » et pour cela imagina de substituer à la musique des instruments, la musique de la « parole intellectuelle à son apogée ». […] Partant de ce principe bizarre que « nommer un objet, c’est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu », il s’interdit de traiter autrement que par allusions, les vers et les proses qu’il offrait à la sagacité de ses lecteurs… Il accuse les mots de ne pas représenter suffisamment ses concepts.
J’ai là sur mon bureau des livres qui sont fort dignes qu’on s’en occupe et qu’on les recommande aux lecteurs studieux : et, par exemple, un Essai sur l’histoire de la critique chez les Grecs, dans lequel M. […] Un jour qu’il se faisait lire quelque chose devant un de ses amis, celui-ci fit répéter au lecteur une phrase qui avait été mal prononcée […] Il avait cette finesse de réflexion de laquelle dépend l’élégance et le goût, et il communique à ses lecteurs une certaine liberté d’esprit, une hardiesse de pensée qui est le germe de la philosophie… Le jugement de Buffon est extrêmement favorable à Pline ; il semble que le grand écrivain ait eu pour lui de la reconnaissance, qu’il ait deviné qu’on lui reprocherait un jour à lui-même quelques-uns des défauts qu’on peut imputer à l’auteur romain, et qu’il se soit plu d’avance à saluer en lui quelques-unes de ses propres qualités, quelques-uns des traits généraux de sa manière.
Le seul inconvénient de ces premiers volumes de Mélanges, c’est d’être à peu près introuvables pour le vulgaire des lecteurs ; car ils n’ont été tirés qu’à un très petit nombre d’exemplaires, et pour autant de têtes seulement qu’il y avait de membres. […] Chaque lecteur, et surtout chaque lectrice, n’a qu’à y rêver.
Je prie le lecteur d’excuser ce que ces brèves remarques ont d’obscur et d’insuffisant. […] Que le lecteur regarde en lui et autour de lui ; les exemples sont si faciles à trouver qu’il est inutile d’insister. […] Nous prions donc le lecteur de considérer ce qui va suivre comme un essai plein de lacunes. […] Leur importance pour faire mieux comprendre le mécanisme de l’attention normale n’échappera pas au lecteur. […] Pour les faits, nous renverrons le lecteur à nos Maladies de la volonté, p. 30 et suiv.
Au lecteur d’admirer en détail. […] De qui sont ces vers, demandez-vous, lecteur ? […] Si vous aimez la poésie, ennemi lecteur, j’en ignore et, au surplus, c’est votre affaire. […] C’est ce que j’espère démontrer avec un peu de patience de la part de mes lecteurs et beaucoup de conscience de la mienne... […] Les six vers cités plus haut sont de Baudelaire, faut-il le rappeler aux lecteurs de cette revue ?