Non à tous ceux dont l’intelligence et la sensibilité n’ont pas été faussées par des éducations artificielles. » Psyché annonçait l’apparition prochaine en librairie du Catéchisme de la paix d’Éliphas Lévi et du Zohar, l’un des livres fondamentaux de la kabbale, pour la première fois, traduit en langue française.
A vrai dire, l’historien d’une langue et d’une littérature devrait être universel au profit de l’histoire spéciale qu’il construit ; il devrait connaître les relations sans nombre que l’une et, l’autre soutiennent, les actions et réactions sans nombre que l’une et l’autre exercent et subissent dans leur contact perpétuel avec la science, l’art, la religion, en un mot avec toutes les manifestations diverses de la vie nationale.
Ce n’est pas par des Remarques plus subtiles que justes, par des Réflexions plus fausses que conformes au goût, par des Analyses infidelles & insidieusement présentées, par des Critiques minutieuses & souvent puériles, par des Notes grammaticales auxquelles on attache une importance d’autant plus ridicule, que les fautes de langue qu’on y releve appartiennent moins au Poëte qu’au temps où il vivoit, qu’on pourroit se former une idée sûre du Héros de la Tragédie.
Le mot empennée n’est point resté dans la langue ; c’est que nous avons celui d’emplumée, que l’auteur aurait aussi bien fait d’employer.
Les muses parlent et entendent toutes les langues : que de choses ne pouvaient-elles pas lire sur ces tables !
Comme nous n’avons point dans notre langue un mot generique qui rende celui de canere, le lecteur voudra bien me pardonner les frequentes periphrases dont je me suis déja servi pour le traduire, et celles dont je serai encore obligé de me servir, afin d’éviter les équivoques où je tomberois, si j’allois emploïer le mot de chanter absolument, tantôt pour dire executer un chant musical, et tantôt pour dire en general executer une déclamation notée.