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1999. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Quelques-uns datent des années lointaines où, dans les cafés du Quartier Latin, je perdais ma jeunesse à vouloir résoudre les insolubles problèmes de l’art et de la vie. […] De la poésie et du style (Revue bleue, 30 décembre 1893) On m’avait toujours répété que la poésie était un art de jeunesse. « Ah !

2000. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Mais une notable partie de la Jeunesse d’alors acclama M.  […] Je répondis doucement, mais nettement aussi : -je crois que si, cher Maître…   Dans son très important ouvrage documentaire : Histoire contemporaine des lettres françaises(1914), Florian-Parmentier51, le poète de Par les routes humaineset de l’épique Ouragan, se demande pourquoi alors « presque toute la Jeunesse me quitta pour se rallier à Mallarmé ». […] Il terminait sur une note d’un autre ordre, me parlant du livre de Verlaine, Dédicaces, qu’éditait par souscriptions la Revue… « Dédicaces est, non pas un succès, mais un triomphe pour notre Revue, la seule qui tienne actuellement la Bannière littéraire de la Jeunesse ! […] Je ne les connais pas car je ne vois pas cette prétendue Jeunesse, qu’on rencontre au quartier ou à Montmartre. […] Nous avons haine et dégoût de l’impuissance, et elle est partout dans la Jeunesse actuelle et dans les maîtres qu’elle admire et qu’elle imite : M. 

2001. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Leur père Dankrât, qui en mourant leur laissa son héritage, était doué d’une grande force ; dans sa jeunesse, il avait aussi acquis beaucoup de gloire. […] « Du bon temps de Sîfrit et des jours de sa jeunesse, on peut raconter bien des merveilles ; quelle gloire s’attachait à son nom, et combien son corps était beau !

2002. (1911) Nos directions

Paul Bourget ajoute : « Je ne saurais les relire, ces lignes si simples, sans une émotion presque pieuse, et je crois que beaucoup des écrivains qui ont eu leurs vingt ans entre 1865 et 1880 y retrouveraient de même en un raccourci puissant, ce qui fut la foi profonde de leur jeunesse. » Nous retiendrons ce mot : l’empirisme était devenu une foi. […] Tous — notons-le — ont la jeunesse… Et le rideau se lève sur une œuvre d’art. […] Maurice Donnay (1859-1945), Les Amants (1895) ; Georges de Porto-Riche (1849-1930), Amoureuse (1891) ; la satire la plus connue de Mirbeau reste Les Affaires sont les affaires (1903) ; Alfred Capus (1857-1922) est l’auteur d’une dizaine de pièces entre 1895 et 1901, dont Notre Jeunesse (1901) ; Edmond Sée (1875) dramaturge prolifique, a notamment donné L’Indiscret, en 1903 ; à cette époque, Jules Renard a déjà donné, sur scène, La Demande (1895), Le Plaisir de rompre (1897), Le Pain de ménage (1898), ou encore Poil de Carotte (1900). […] Le poète Auguste Dorchain (1857-1930) a connu le succès dès son premier recueil (La Jeunesse pensive, 1881) et fut récompensé par l’Académie française pour Vers la lumière (1894).

2003. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Quant au Professeur Shairp, considéré comme critique, il fut un tragique exemple de l’influence désastreuse de Wordsworth, car il ne cessait de confondre les questions éthiques et les questions esthétiques, et jamais il n’eut la moindre idée de la manière dont il fallait aborder des poètes comme Shelley et Rossetti qu’il eut pour mission d’interpréter à la jeunesse d’Oxford, en ses dernières années. […] Qui donc aurait changé la place de mon lit  : ce serait une tâche bien malaisée pour lui, Car, si adroit qu’il fût, à moins qu’un Dieu même vînt furtivement ici, (et un dieu pourrait, en vérité, le transporter s’il le voulait partout ailleurs sans peine) Mais il n’est aucun homme vivant, si fort qu’il soit en sa jeunesse, qui puisse le porter sans effort ailleurs, car c’est avec un art puissant et merveilleux que ce lit a été construit et façonné, et c’est moi qui l’ai fait, moi seul. […] Naturellement l’Australie est jeune, et même plus jeune que l’Amérique, dont la jeunesse est actuellement une de ses traditions les plus anciennes et les plus sacrées, mais le défaut absolu d’originalité dans l’exécution est curieux. […] Binyon, le récent lauréat d’Oxford, nous prouve dans son Ode lyrique sur la jeunesse, qu’il sait manier adroitement un mètre difficile, et que, dans le sonnet suivant, il est capable de saisir les doux échos qui dorment dans les sonnets de Shakespeare  : Je ne puis relever mes paupières, quand s’en va le sommeil sans être visité par des pensées de vous.

2004. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Vers le même temps, la paix finale se conclut (octobre 1652) ; la cour et le Mazarin triomphent ; la jeunesse fuit, et sans doute aussi la beauté commence à suivre : tout manque donc à la fois ou va manquer à Mme de Longueville.

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