Il veut toujours que ce soit l’intelligence seule qui gouverne, ou plutôt que ce soit l’intelligence seule qui ait les idées, et qui ait le droit d’avoir des idées. […] Il y en a de plus forts, soit par leur intelligence, soit par leur richesse acquise ; ce sont les aînés. […] Une religion n’est pas seulement un ensemble de dogmes et de doctrines, elle est une réunion d’hommes ayant les mêmes tendances générales de conscience, d’intelligence, de volonté et même de complexion. […] Très intelligents et infiniment amoureux des idées, ce sont des intelligences à seconde vue, à qui manque quelquefois la première. […] Mais on voit nonobstant quelles qualités d’esprit toutes nouvelles l’histoire naturelle avait données à Quinet, et quel véritable renouvellement de toute son intelligence s’était produit.
Qu’il s’agisse alors soit de réveiller un de ces lieux communs, soit de démontrer une idée nouvelle, l’homme qui veut convaincre ses semblables sera forcé de recourir à un nouveau langage ; sur ces intelligences engourdies, le langage usuel ferait trop peu d’impression. […] D’où proviendrait cette sûreté de l’intelligence dans ses démarches, si elle n’avait d’autre point de repère que le langage ? […] Egger, Observations et réflexions sur le développement de l’intelligence et du langage chez les enfants (2e édition, 1880), dernières pages de la 2e partie ; — Terrien-Poncel, Du langage (Franck, 1867), chap. […] J’interprète ainsi le témoignage suivant, malheureusement trop concis : « Un sourd-muet qui n’avait été instruit que fort tard m’a dit que, avant d’être instruit », — c’est-à-dire avant d’avoir appris l’usage d’un langage régulier et conventionnel, — « il pensait toujours par images. « (Romanes, L’intelligence des animaux, dans la Revue scientifique, 4 janvier 1879, p. 628.) […] Phrèn, le diaphragme (la membrane qui sépare le cœur des poumons) peut en poésie être un équivalent du « cœur » ou au pluriel, le siège de l’intelligence, le cerveau, puis l’intelligence ; thumos désigne ce qui se trouve dans la poitrine, à la fois le siège des émotions et ces émotions violentes mêmes, qu’il s’agisse de l’ardeur, du courage, de la colère.
COSTE, [Pierre] né à Uzez, mort à Paris en 1747 ; Traducteur de l’Essai de Locke sur l’entendement humain, & Commentateur de Montagne & de la Fontaine, dont les remarques sont utiles pour l’intelligence de ces deux Auteurs.
Souvent aussi, depuis que l’intelligence de son Hector vaincue par cet Achille qui s’appelle le temps, est étendue improductive, Marthe le remplace derrière le veau d’or. […] Leur seul intérêt est de montrer deux intelligences d’hommes d’affaires qui essayent de parler passion et héroïsme et qui balbutient ridiculement ces langues étrangères. […] La femme n’a guère l’esprit critique ; elle a, merveilleusement, l’intelligence cabotine. […] Mlle Mélégari est une intelligence d’homme de troisième ordre ; la née Bouvet, une intelligence de femme de douzième ordre. […] Sans doute, elle paraît uniquement une intelligence, une calme faculté de comprendre, et, par conséquent, elle n’est pas une grande intelligence, ni une intelligence profonde : pour pénétrer une âme, il faut aimer ; et des idées générales personnelles ne se forment point en nous sans une fermentation lyrique.
Vous trouverez exposé dans ce volume ce rêve d’une belle intelligence, éprise d’utopie. […] Mais il peut y avoir aussi dans cet orgueil un ridicule profond qui rétrécisse l’intelligence et dessèche le cœur. […] Il ne s’est point proposé de raconter sa vie, il n’a voulu que décrire son intelligence et faire l’histoire de son imagination. […] Mais à cet âge, pouvait-il l’être autrement qu’en esprit et par précocité d’intelligence ? […] Quand l’athée dit : « Il n’y a point de Dieu », ce n’est point là sans doute une doctrine qui ne laisse à notre intelligence aucun embarras.
Il a noblement apporté sa pierre à ce temple, de l’Esprit pur que, depuis des siècles, les plus hautes intelligences de l’humanité, les plus grands savants, les plus puissants artistes, ont rêvé d’édifier dans la conscience humaine. […] Sully Prudhomme, avec son intelligence pénétrante, s’en est douté ; et il est resté logique avec lui-même. […] Si nous devons le constater, ce n’est point pour jeter l’outrage à ceux dont les barques descendent au gré du courant des heures, mais plutôt pour trouver, dans la vision de leur départ, un peu de cette intelligence de la vie que seule donne la contemplation sereine et désintéressée des choses qui passent. […] Il est incontestable qu’une force mystérieuse, qu’un dynamisme qui ne peut être que psychique, puisque son action aboutit à créer des personnages de pensée et de rêve, et qui semble antérieur à l’intelligence proprement dite et à la liberté consciente et réfléchie, préexiste à la conception de l’œuvre même. […] On a pu dire que cette force, antérieure à l’intelligence réfléchie, n’était autre que ce que Schopenhauer appelle « la Volonté ».