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472. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Les plaisirs intellectuels, à quoi bon en suggérer le désir à des cerveaux infailliblement rétifs aux émotions désintéressées, aux élixirs qui n’ont pas tout d’abord gratté le palais et chauffé le ventre ? […] Par cette méthode, toute spontanée, il apparut aux uns tel qu’un philosophe, aux autres tel qu’un poète, et les clients qui suivirent sa litière sortirent de toutes les régions intellectuelles. […] Mais incapable d’égoïsme même intellectuel, dès qu’il a été assuré d’avoir récolté de bonnes graines, il est sorti pour les semer au hasard du geste. […] et nous le sommes encore assez (je l’espère) pour respecter en nous-mêmes et en autrui le développement libre de toutes les tendances intellectuelles. […] Je veux paraître un Labre intellectuel.

473. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Il est mort plein de jours, en possession d’une immense sympathie publique, et je ne veux, certes, contester aucune de ses vertus domestiques ; mais je nie radicalement le poète aux divers points de vue de la puissance intellectuelle, du sentiment de la nature, de la langue, du style et de l’entente spéciale du vers, dons précieux, nécessaires, que lui avaient refusés tous les dieux, y compris le dieu des bonnes gens, qui, du reste, n’est qu’une divinité de cabaret philanthropique.

474. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouchor, Maurice (1855-1929) »

Mais les deux périodes bien distinctes de sa vie intellectuelle et morale méritent d’être comparées brièvement.

475. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Ceux qui se sont posé cette question ont répondu vaguement : « Des qualités plutôt morales qu’intellectuelles, la patience, la probité de l’esprit… ». […] Il serait illégitime d’étendre à cette analyse intellectuelle d’impressions subjectives les règles de l’analyse réelle d’objets réels. […] HABITUDES INTELLECTUELLES (non obligatoires). […] Sera-ce l’organisation économique ou politique, ou l’état intellectuel ? […] A l’évolution des usages matériels, à l’histoire intellectuelle, à la vie sociale, à la vie politique ?

476. (1927) Approximations. Deuxième série

L’auteur transmet à son personnage sa sensibilité intellectuelle dans la conscience de la brièveté de la vie. […] L’Allemand, paru après l’armistice, donne un exemple non pas de déchaînement passionné mais de « haine intellectuelle ». […] Le livre est un beau cas d’un phénomène assez peu fréquent, celui de la haine intellectuelle à l’état pur, et sa pureté réside en ceci qu’elle a pour unique objet une certaine manière de penser et de sentir. […] Oui, je sais, il n’aimait guère que de cet essai on lui reparlât aujourd’hui : il en estimait trop frêle l’armature intellectuelle ; mais combien ne lui en ai-je pas parlé alors ! […] « Et, pourtant, son âme a été tentée par son génie… », dit Barrès en une de ses intuitions toujours si sûres des drames de la sensibilité intellectuelle ; et il ajoute : « Ah !

477. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

L’aristocratie intellectuelle et morale dans le conseil de l’empire, spiritualisme raisonné qui signifie : point de souveraineté sans lumière. […] Elle est née toute faite, et chacun de nos instincts contenait en germe une loi ; une loi, non pas seulement physique, donnant pour but à la société politique la satisfaction brutale des besoins du corps, mais une loi morale et religieuse, donnant à la société civile un but intellectuel, moral et divin de civilisation des âmes, c’est-à-dire de vertu et de divinisation de notre être par des devoirs réciproques découverts et accomplis. […] La conscience, ce sens invisible, mais absolu, de la vertu et de la moralité, révèle aussi forcément à l’homme intellectuel les besoins de son âme pour satisfaire à ses aspirations divines de perfectionnement moral et d’immortalité.

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